Après une première saison dont je vous parlais ici, Netflix a dévoilé la nouvelle saison de la série Sex Education le 17 janvier. Dans ces huit nouveaux épisodes, on retrouve la même bande d’acteurs composée d’Asa Butterfield, Emma Mackey, Ncuti Gatwa, Gillian Anderson… Pour promouvoir cette deuxième saison, Netflix a décidé d’utiliser des affiches publicitaires dans toute la France. L’objectif : briser les tabous sur des sujets aussi simples que les règles ou le consentement. Mais alors que penser de cette saison 2 ?
« Otis doit désormais apprendre à contrôler ses tous nouveaux désirs et pulsions pour avancer dans sa relation avec sa petite-amie Ola, tout en gérant ses rapports tendus avec Maeve. Pendant ce temps, le lycée Moordale est touché par une épidémie de chlamydia, soulignant le besoin urgent d’offrir aux élèves une meilleure éducation sexuelle. De nouveaux étudiants arrivent en ville et remettent en cause le status-quo. »
Même si elle apportait un regard juste sur la sexualité des adolescents, la saison 1 m’avait un peu laissée sur ma faim car elle était sans grande surprise. Cette nouvelle saison continue d’aborder avec humour et intelligence les sujets d’actualité. Parmi ceux-ci, le consentement, les MST, les agressions sexuelles, le plaisir féminin… C’est la grande force de Sex Education : cette série populaire intègre à son scénario des sujets variés et parfois tabous. Et cela est fait de manière intelligente, puisqu’ils sont accessibles à tous. Par rapport à la première saison, les sujets sont évoqués de manière plus experte, biens souvent par une professionnelle.
Alors oui, Sex Education parle de sexe mais pas seulement. Des problèmes de la vie quotidienne viennent rythmer la vie des adolescents. Ils sont confrontés à l’échec scolaire, les addictions, les triangles amoureux, la pression de l’entourage… Une place non négligeable est également accordée à l’orientation sexuelle. Certains personnages se posent des questions sur leur sexualité. C’est rare dans une série pour ados mais on parle de bisexualité, d’homosexualité, de pansexualité, d’asexualité… Cela peut donc amener des spectateurs à en parler plus librement et facilement eux aussi.
Sex Education fonctionne aussi grâce à ses personnages. Principaux comme secondaires, ils sont attachants. À noter, l’arrivée de Sami Outalbali, un français que l’on a déjà vu dans Les Tuche, Lola vers la mer ou Un vrai bonhomme. Eric, incarné par Ncuti Gatwa, s’affirme beaucoup plus dans cette saison. Il est mon coup de cœur parmi tous les lycéens de Moordale. Aimée, la meilleure amie de Maeve, va être victime d’agression sexuelle dans un bus. Elle aura du mal à surmonter cette épreuve et sera épaulée par ses amies. Cette histoire permet de mettre en lumière les violences sexistes et sexuelles que subissent les femmes au quotidien. Cette saison 2 emmène ses personnages plus loin, ils me semblent plus aboutis. Leur caractère est plus prononcé. C’est notamment le cas pour Otis qui en devient agaçant et blessant.
Les clichés étaient bien présents dans la saison 1. Cette saison 2 a plutôt tendance a les casser. Le sportif beau gosse se lie d’amitié avec une fille intelligente, en surpoids et malheureuse en amour. Particularité supplémentaire : les deux personnages sont de couleur noire et cela est encore trop peu montré sur les écrans. Maeve trouve en Isaac, une personne en fauteuil roulant, quelqu’un à qui se confier. Concernant les personnages LGBT, certains sont représentés de manière un peu stéréotypée et d’autres pas du tout. L’équilibre entre les deux permet à la série d’être réelle.
Le final de cette saison 2 est frustrant et laisse entrevoir une saison 3. Espérons qu’elle reste dans cette lignée car pour moi, cette saison est meilleure que la précédente.
PaulineG lui attribue la note de :
En bref
Provocante, émouvante mais juste, cette saison 2 de Sex Education est plus profonde que la précédente.