Alice au pays des merveilles est le plus grand succès commercial de Tim Burton, il n’est donc pas étonnant de la part du géant Disney de vouloir sortir une suite, même si au fond, personne n’en voulait. Ici, c’est James Bobin qui est à la réalisation (Burton est producteur) pour Alice de l’autre côté du miroir, une adaptation très libre d’un livre de Lewis Carroll écrit 7 ans après Alice au pays des merveilles.
Dans ce nouvel opus, Alice revient au pays des merveilles et découvre que le Chapelier Fou est… fou. Il la charge d’une mission, et elle accepte sans trop vraiment y croire, mais la voilà bravant les interdits en remontant le temps. Elle se met du coup à dos le Temps lui-même qui essaiera tant bien que mal d’empêcher Alice de faire tout et n’importe quoi.
Et c’est bien cette histoire de chronologie et de conséquences qui est LE gros point intéressant du film. C’est plutôt pas mal traité dans l’ensemble, mais cela ne suffit pas à dynamiser le tout. On assiste à tout un tas de scènettes (jusque là tout va bien) longues et plates qui ne vont avoir de cesse de couper les passages vraiment intéressants, et donc vous plonger dans l’ennui.
Alice de l’autre côté du miroir dispose des mêmes qualités et malheureusement des même défauts que le 1er opus. Visuellement c’est plutôt pas mal du tout, chatoyant quand il faut et sombre quand il faut. Avec Burton à la production, c’est tout comme s’il avait lui-même réalisé le film, sa patte est indéniablement là, et impossible pour James Bobin de s’imposer. D’ailleurs, le film n’est pas particulièrement mieux réalisé que son grand frère.
Niveau personnages, j’ai toujours du mal avec Mia Wasikowska, et Helena Bonham Carter ainsi que Johnny Depp ne surprendront personne ici encore. Seul Sacha Baron Cohen tire son épingle du jeu, même s’il se retrouve quelque peu éclipsé en dernière partie du film. On oubliera les personnages secondaires, dont le seul but est d’amuser une fois de temps en temps avec des mimiques ou des dialogues enfantins.
Finalement, ce qui rassure, c’est que cette fois le film se vautre au box office américain.
CaptainSmoke lui attribue la note de :
En bref
Personne n’en voulait, mais il est là quand même, tel votre tonton à Noël. Alice de l’autre côté du miroir n’est indispensable que si vous aviez adoré le 1er volet. Pour les autres, c’est exactement pareil, avec les mêmes défauts.
J’ai vraiment trouvé ce film, tout comme le premier opus, dispensable. Je ne comprends même pas pourquoi Disney détient les droits des romans de Lewis Carroll étant donné les thématiques des romans.
Alors là Marion, nous sommes complètement d’accord…