Les Ardennes est l’adaptation au cinéma d’une pièce de théâtre écrite par Jeroen Perceval (Dave dans le film), qui a retravaillé son scénario avec l’aide de Robin Pront (le réalisateur ici) pour que l’histoire prenne sur grand écran. Il est ici question de jalousie, de prison et de violence, le tout dans le cadre familial puisque le film met en lumière la relation compliquée entre deux frères.
« Un cambriolage tourne mal. Dave arrive à s’enfuir mais laisse son frère Kenneth derrière lui. Quatre ans plus tard, à sa sortie de prison, Kenneth, au tempérament violent, souhaite reprendre sa vie là où il l’avait laissée et est plus que jamais déterminé à reconquérir sa petite amie Sylvie.Ce qu’il ne sait pas, c’est qu’entre-temps, Dave et Sylvie sont tombés amoureux et mènent désormais une vie rangée ensemble.Avouer la vérité à Kenneth pourrait tourner au règlement de compte… »
Le scénario est certes basique, mais néanmoins pas inintéressant puisque le fait d’avoir choisi deux frères rend la chose captivante. Adeptes de la violence, la tension ne fera que monter tout au long du film. Pas de méchant ici tant le contexte pousse les personnages au bout d’eux-même.
Ce qui frappe pour commencer, c’est que Les Ardennes est brillamment interprété, et ce par l’intégralité du casting. Kevin Janssens et Jeroen Perceval sont excellents, tout comme Veerle Baetens. La tension à couper au couteau entre ce trio de personnage en vient à contaminer les personnages secondaire et même le décors.
Ensuite, on ne peut que constater que Robin Pront est un réalisateur qu’il va falloir suivre avec attention dans les prochaines années, parce que le film possède une esthétique intéressante. On se rapproche de ce qu’a pu proposer Nicolas Winding Refn avec la trilogie Pusher.
Finalement, ce qu’on peut reprocher au film c’est de prendre un peu trop son temps pour se lancer. Les Ardennes est malheureusement un peu mou en son milieu, ce qui peine à convaincre totalement. On sent que ça manque de punch, et on ne peut s’empêcher de penser que c’est un peu du gâchis.
CaptainSmoke lui attribue la note de :
En bref
Robin Pront signe avec Les Ardennes un premier film encourageant, auquel il ne manque finalement pas grand chose pour en faire un incontournable de 2016.
