Les aventures d’Astérix & Obélix au cinéma n’ont pas toujours été grandioses, c’est le moins que l’on puisse dire. Autant les adaptations des célèbres Gaulois en animation sont appréciées (y compris les dernières réalisées par Alexandre Astier), autant les versions live action c’est autre chose. Si le premier film de Claude Zidi était fidèle à l’esprit de la bande dessinée et avait le mérite d’être le premier à tenter de l’adapter, celui d’Alain Chabat a poussé la franchise vers quelque chose de différent (et à fait un carton). Par la suite, Astérix aux Jeux Olympiques et Au Service de sa Majesté ont été des œuvres navrantes qui sont totalement passées à côté de leur sujet. Pour ce nouvel opus Astérix et Obélix l’Empire du Milieu, j’étais déjà lassé de la campagne marketing du film qui appuyait une nouvelle fois sur le casting XXL et sur des passages d’humour douteux.
« Nous sommes en 50 avant J.C. L’Impératrice de Chine est emprisonnée suite à un coup d’état fomenté par Deng Tsin Quin, un prince félon. Aidée par Graindemaïs, le marchand phénicien, et par sa fidèle guerrière Tat Han, la princesse Fu Yi, fille unique de l’impératrice, s’enfuit en Gaule pour demander de l’aide aux deux valeureux guerriers Astérix et Obélix, dotés d’une force surhumaine grâce à leur potion magique. Nos deux inséparables Gaulois acceptent bien sûr de venir en aide à la Princesse pour sauver sa mère et libérer son pays. Et les voici tous en route pour une grande aventure vers la Chine. Mais César et sa puissante armée, toujours en soif de conquêtes, ont eux aussi pris la direction de l’Empire du Milieu… »
Enorme ratage au niveau du scénario. La quête de nos deux amis est clairement secondaire ici et juste un prétexte à un enchainement de scénettes plus ou moins réussies qui perdent le spectateur.. Et encore quand je parle des deux Gaulois, ils ne sont même pas les personnages principaux de l’histoire puisqu’on s’intéressera ici davantage à Graindemaïs. Les dialogues sont également plats et assez mal écrits ce qui n’aide évidemment pas les acteurs à proposer quelque chose de convaincant sur la durée. Je n’ai réussi à sourire que deux fois lors du visionnage, ce qui est tout de même très peu pour une comédie.
J’ai tout de même pu noter une bonne chose du côté de l’écriture d’un des personnages, c’est le développement original d’Obélix et de son histoire d’amour qui s’émancipe de ce que l’on connait de lui depuis des années dans la bande dessinées ou dans les précédents films sans pour autant renier l’identité du personnage.
Visuellement Astérix et Obélix l’Empire du Milieu n’est pas particulièrement beau, à l’exception du village Gaulois que j’ai apprécié, et des passages montrant la carte du monde et la progressions des personnages sur celle-ci, ce qui rappelait bien évidemment les premières pages des bandes dessinées de Goscinny et Uderzo. Les costumes et décors ne sont clairement pas tous réussis et certains font même complètement cheap.
Côté casting, nous avons à nouveau droit à une pléthore de stars sans aucun véritable rôle, simples figurants maladroitement dirigés aux répliques mal conçues qui tente de se dépatouiller comme ils le peuvent de ce bourbier. Si José Garcia, Vincent Cassel, Gilles Lellouche ou encore Pierre Richard s’en sortent bien, le reste est absolument navrant. Guillaume Canet semble épuisé par son tournage, Marion Cotillard est insupportable, Jonathan Cohen fait du Jonathan Cohen et Julie Chen récite simplement son texte.
Enfin, la bande originale n’en est pas vraiment une. Passé un thème plutôt sympathique et accrocheur que l’on va réécouter 35 fois durant le long métrage, le reste est un gloubi-boulga de classiques du cinéma et de morceaux plus modernes qui laissent un sentiment plus que mitigé en fin de séance.
Au final si vous pouviez, messieurs et mesdames les producteurs des prochains Astérix, arrêter de vouloir singer Mission Cléopâtre et proposer une formule nouvelle pour nous épargner cette recette qui n’a fonctionné qu’une fois…
CaptainSmoke lui attribue la note de :
En bref
Guillaume Canet tente de reproduire lui aussi le succès de Mission Cléopâtre sans avoir ni le talent de Chabat, ni les compétences de mettre en scène un si gros film ou encore sans avoir un réel respect de l’œuvre originale créée par Uderzo et Goscinny. Dommage.