Allez, encore un remake d’un truc ultra-connu. Cette fois c’est au tour de Ben-Hur, et c’est Timur Bekmambetov (Wanted, Abraham Lincoln : Chasseur de Vampires…) qui s’y colle. Est-ce qu’on en avait vraiment besoin ? Je veux dire, les adaptations précédentes étaient tout de même pas mal fichues : d’abord celle de 1927, muette, puis celle plus connue de 1960 avec Charlton Heston. Non, la série de 2010 n’existe tout simplement pas, ok ? Bref, ici rien de bien nouveau, enfin si, et on va en parler.
Côté scénario, rien de nouveau. Non, vraiment rien. C’est une plutôt bonne nouvelle finalement, vu les remakes récents que nous a offert Hollywood.
« Ben-Hur retrace l’histoire épique de Judah Ben-Hur, un prince accusé à tort de trahison par Messala, son frère adoptif, officier de l’armée romaine. Déchu de son titre, séparé de sa famille et de la femme qu’il aime, Judah est réduit à l’esclavage. Après des années en mer, Judah revient sur sa terre natale dans le but de se venger. Il va y rencontrer son destin. »
Je blague, ils ont mis Jésus, et il ne sert à rien du tout. Et puis le happy-end final c’est une histoire de goût.
Le casting de Ben-Hur est étrange. Déjà le rôle principal c’est Jack Huston (qu’on a vu dans Boardwalk Empire) mais il s’en sort pas mal, ensuite ils ont choisi Toby Kebbell (que j’aime bien) pour jouer le méchant. Comme s’il avait pas l’habitude le gars déjà. Mais alors les deux autres, c’est du lourd. Pilou Asbæk (A War…) qu’on avait plus l’habitude de voir dans de bons films indépendants Danois, et Morgan Freeman qui est en pré-retraire en campant un type en dreadlocks. Bref, tout ça pour dire que Timur Bekmambetov aura pour lui d’avoir rassemblé un casting plutôt inattendu.
Côté réalisation, c’est vraiment bof. On fait bouger la caméra pour te donner l’impression de vitesse pour la course de chars, mais aussi un peu tout du long pour tout et n’importe quoi. Ça fait brouillon, c’est chiant à suivre. Par contre, les décors sont vraiment sympas, ça change du full CGI qui pique les yeux. Ici la plupart des décors dont le cirque de Tibère ont été construit en studio (et arrangés après). Par contre, inutile de compter sur une bande originale digne de ce nom.
En gros, le Ben-Hur de 2016 n’est ni vraiment mauvais, ni vraiment bon. Certaines scènes sont sympathiques (les rares scènes de batailles, celle de la galère et la course finale) mais bien trop rares, et le scénario rate ce qu’il tente de nouveau (Jésus et le dénouement). Ceux qui auront apprécié les récents navets comme Gods of Egypt y trouveront leur compte, les autres non.
Et puis tout est dans la bande annonce en fait.
CaptainSmoke lui attribue la note de :
En bref
Ben-Hur version 2016 est un pur divertissement, mais malheureusement sans âme.