Kiyoshi Kurosawa revient à son premier amour avec Creepy, à savoir les polars sombres. Le réalisateur de Cure, Shokuzai ou encore Tokyo Sonata n’a plus grand chose à prouver et son retour à ce qui avait fait son succès était très attendu.
« Un ex-détective devenu professeur en criminologie s’installe avec son épouse dans un nouveau quartier, à la recherche d’une vie tranquille. Alors qu’on lui demande de participer à une enquête à propos de disparitions, sa femme fait la connaissance de leurs étranges voisins. »
Ok, c’est quelque chose que l’on a vu déjà une bonne centaine de fois : les voisins étranges. Ici ce qui change c’est que l’on est pas face à un film d’horreur lambda réalisé par un type lambda.
Le film ici prend clairement son temps pour raconter son histoire, un poil trop même (le format de 2h10 aurait pu gagner en rythme à être plus court sans impacter fortement le récit). De plus j’ai trouvé que la fin de Creepy manquait de saveur, de ce petit truc qui m’aurait complètement convaincu. Elle n’est pas mauvaise loin de là, mais elle n’est selon moi pas à la hauteur du reste.
Visuellement, Kurosawa sait ce qu’il fait. C’est propre, maîtrisé et la photographie se révélera même très bonne sur certains plans.
En fait vu la simplicité du scénario, Kurosawa a tout misé sur le développement de ses personnages, et c’est certain que c’est le gros point fort du film. Chaque personnage se révèle de plus en plus complexe, et il faut saluer le jeu des acteurs qui est en tous points excellent.
CaptainSmoke lui attribue la note de :
En bref
Creepy est un bon polar sombre avec un casting convaincant, mais cela ne gomme pas ses défauts : un déroulé un peu long et une fin bif-bof.