Zayanne, 75 ans, n’a jamais quitté la cité dans laquelle elle vit depuis qu’elle est arrivée en France. Mais le décès d’un homme qu’elle a connu en Algérie va la pousser à laisser ses onze enfants sans leur dire où elle va et à partir pour un autre point de la France, rendre visite à la veuve de l’homme.
D’une pierre deux coups, premier long métrage de Fejria Deliba, se divise en deux parties : d’un côté, la mère qui part, et de l’autre, les enfants qui découvrent la vie cachée de leur mère. Ce double point de vue est supposé permettre le développement d’un propos assez convenu : une mère n’est pas qu’une mère, c’est aussi une femme. La mise en place, au début du film, de la relation avec ses enfants est intéressante : aucun de ses enfants ne la traite vraiment avec considération, la voyant plutôt comme une bonne à tout faire. Cependant, part de là tout un arc narratif déjà-vu mille fois.
Du côté de la mère, les choses ne sont pas bien mieux : là aussi, c’est du déjà-vu. Mais, alors que du côté des enfants, les acteurs se tiennent, la prestation de Milouda Chaqiq est beaucoup plus inégale. Cette partie, très faible, ne passionne jamais, et on se prend à vouloir approfondir le repas de famille improvisé des enfants qui attendent leur mère.
Malheureusement, les thématiques abordées dans le repas et les relations disfonctionnelles de la famille sont trop survolées pour vraiment passionner. C’est regrettable, en tant que si D’une pierre deux coups avait entièrement été centré sur cette partie là du scénario, il aurait été beaucoup plus réussi. Ce qui ressort de D’une Pierre Deux Coups, c’est un scénario trop survolé, pas bien géré, qui n’est rattrapé ni par la réalisation ni par le jeu des acteurs. Un film qui pourrait avoir du potentiel mais qui reste en fin de compte très oubliable.
SophieM lui attribue la note de
En bref
Un film qui aurait pu avoir du potentiel mais qui ne passionne jamais vraiment. Une déception.