[Critique Film] – Fences

Inutile de présenter Denzel Washington que tout le monde connait déjà en tant qu’acteurs dans de nombreux bons films, qui a déjà remporté l’Oscar du meilleur acteur et tout le tintouin. En revanche on connait moins Denzel Washington en tant que réalisateur, parce que Fences ici présent n’est que son 3ème film.

« Pittsburgh, dans les années 50. Il y a bien longtemps, Troy Maxson aspirait à devenir joueur de base-ball professionnel. Mais les grands clubs du pays n’acceptaient pas de Noirs dans leurs rangs. Troy s’est résigné à devenir employé municipal pour faire vivre sa femme et son fils mais son rêve déchu continue à le ronger de l’intérieur. Il prend alors une décision dont les conséquences mettent sa famille en péril… »

Honnêtement, ce n’est pas le scénario de Fences qui vous restera en mémoire. Disons que ce qui est indiqué au dessus n’est qu’un indicatif du contexte, puisque tout le film se concentre uniquement sur la relation entre les personnages. On assiste ici à une sorte de huis clos où l’intégralité des scènes sont filmées dans le salon, dans le jardin ou dans la rue de la famille Maxson.

Durant 2h20 (ce qui est extrêmement long vu la profondeur du scénario), vous allez assister à des séquences répétées et répétées de dialogues toujours plus poignants dont l’unique but est de gagner des statuettes. Et oui, c’est à nouveau cette période de l’année.

Fences peut compter sur son casting très solide où personne ne fait une seule fausse note. On retiendra surtout Denzel Washington habité par ses démons et totalement détestable, Viola Davis renversante et touchante, mais il ne faut pas oublier Mykelti Williamson, Stephen Henderson, Jovan Adepo ou encore Russell Hornsby. En fait, ce qu’il faudra retenir de Fences c’est uniquement l’interprétation de ses acteurs.

Non pas que Denzel Washington soit un mauvais réalisateur, mais on ne peut pas être à la fois devant et derrière la caméra pour faire un travail remarquable. Rien de raté ici, mais rien de foufou non plus.