La saga de jeux vidéo Final Fantasy a toujours su se démarquer de la concurrence par ses cinématiques de grande qualité. Après deux essais de longs métrages en images de synthèse dont le premier fut un bide retentissant (Final Fantasy – Les Créatures de l’Esprit) bien que techniquement en avance sur son temps, et le second (Final Fantasy Advent Children) basé sur le 7ème opus de la saga, Square Enix remet ça avec Kingsglaive – Final Fantasy XV, dont l’objectif est clairement de promouvoir la sortie du jeu.
« Le royaume magique de Lucis abrite le Cristal sanctifié, mais l’empire menaçant de Niflheim ne reculera devant rien pour s’en emparer. La guerre a fait rage entre les deux camps aussi loin qu’on s’en souvienne. Le Roi Regis de Lucis commande le Kingsglaive, une force d’élite de soldats. Maniant la magie de leur roi, Nyx Ulric et ses compagnons glaives défendent la cité d’Insomnia, combattant l’avancée inexorable de l’armée impériale de Niflheim. Face à l’écrasante puissance militaire de l’empire, le roi Régis ne peut sauver son royaume qu’en acceptant un ultimatum : il doit céder toutes les terres hors de la cité, et laisser son fils, le prince Noctis, épouser Lady Lunafreya, l’ancienne princesse de Tenebrae et désormais captive de Niflheim. Alors que la guerre fait rage, les machinations de Niflheim transforment Insomnia en un colossal champ de bataille, propulsant Nyx dans une lutte pour la survie même du royaume. »
Bon ce qu’il faut comprendre, c’est qu’il y a les méchants d’un côté, et les gentils de l’autre qui sont protégés par une magie. Puis après c’est le bazar, à coups d’espions, d’échange d’otages et de retournements de veste. Ce qu’il en ressort, c’est que c’est quand même pas foufou surtout quand il nous manque l’avant et l’après. C’est un peu le problème de ce film, qui se passe en même temps que le jeu mais d’un autre point de vue. Si vous voulez l’histoire complète, il faudra regarder l’animé promo qui sert de préquel, regarder ce film et jouer au jeu.
Ici, Square-Enix tente un semblant de scénario complexe à la Game of Thrones mais échoue un peu tant c’est brouillon, et surtout incomplet. Advent Children était un simple fan service, mais au moins c’était assumé.
Le côté technique déployé par Square-Enix et Takeshi Nozue (qui était déjà co-réal sur Advent Children) à grand coups d’image de synthèse et de motion capture. Ce film est encore plus beau que ses prédécesseurs et personne ne pourra enlever ça à Kingsglaive. Les détails sont là, extrêmement précis et les personnages semblent prendre vie. Par contre, la mise en scène est un peu dans les choux, et rend les scènes de combats totalement illisibles (on perd en intensité dramatique) contrairement à Advent Children qui lui de ce côté là était limpide. Pareil, la bande originale est un peu décevante, ce qui est étonnant pour un FF.
Square-Enix a choisi cette fois-ci des voix anglaises/américaines pour sa VO : Sean Bean (qui meurt encore hé oui), Lena Headey ou encore Aaron Paul sont au casting. Même s’ils s’en sortent très bien (j’ai entendu dire que la VF également), on regrettera les voix japonaises et le chara design qui va avec. Ici, c’est un peu comme chez nous, les mecs roulent même en AUDI. Vous n’aimez pas les AUDI ? Et bien dans FF XV ils aiment bien les AUDI. Ils savent pas pourquoi (enfin c’est sûrement une histoire de placement de produit dégueulasse), mais vous allez en bouffer. Dans le film, et dans le jeu. Bien sûr visuellement, on se demande bien pourquoi les mecs roulent en AUDI dans un monde clairement fantastique, mais allez on s’en fou, le scénario est déjà dans les choux.
Bref, si vous aimez la licence ou que vous aimez la belle animation le film reste un truc à voir. Vous n’en ressortirez pas changé, mais c’est une belle démo technique.
CaptainSmoke lui attribue la note de :
En bref
Impressionnant visuellement, Kingsglaive – Final Fantasy XV souffre de son statut de simple vitrine pour le jeu. Le scénario est bien trop plat et incomplet pour vous accrocher, dommage.