Kubo et l’Armure Magique (Kubo and the Two Strings en VO) de Travis Knight est certainement un des meilleurs films d’animation que nous verrons cette année. Créé par le studio Laïka (Coraline, l’Étrange pouvoir de Norman, Boxtrolls) et réalisé par le vice président du studio lui-même, le film est alléchant sur le papier, et vous ne serez pas déçu du voyage.
« Kubo est un être aussi intelligent que généreux, qui gagne chichement sa vie en sa qualité de conteur, dans un village de bord de mer. Cette petite vie tranquille, ainsi que celle de ses compagnons Hosato, Hashi et Kamekichi va être bouleversée quand par erreur il invoque un démon du passé. Surgissant des nues cet esprit malfaisant va abattre son courroux sur le village afin d’appliquer une vindicte ancestrale. Dans sa fuite, Kubo fait équipe avec Monkey et Beetle, pour se lancer dans une épopée palpitante afin de sauver sa famille et percer le secret de la chute de son père, le plus grand samouraï que le monde ait jamais connu. À l’aide de son Shamisen- un instrument musical magique-il va affronter toutes sortes de dieux et de monstres, notamment le terrible Moon King assoiffé de vengeance ainsi que les affreuses sœurs jumelles afin de dénouer le mystère de son héritage, réunir sa famille et accomplir sa destinée héroïque. »
Amoureux du japon depuis l’enfance, Travis Knight nous offre ici une véritable aventure, une quête, mélangeant action, amour et amitié. Pour une production américaine, choisir la période Edo (entre le XVIIe et le XVIIIe siècle au japon) ce n’est pas quelque chose que l’on voit souvent. Ici nous suivons le jeune Kubo dans une quête forcée sous la menace de son terrible grand père. Les rebondissements seront nombreux et l’action au rendez-vous. Bref, c’est du tout bon.
Dès les premières secondes, ce qui frappe, c’est que c’est beau. L’animation en stop-motion ne loupe pas son coup, et en 2016 tenter une aventure pareille relève de l’exploit (bon d’accord, il y a un soupçon de numérique mais c’est vraiment pour peaufiner). La logistique derrière ce projet est titanesque, tant les décors et personnages ont parfois été créés en taille « presque » réelle (squelette de 5m de haut, bateau de 4,5m de long et de haut…). Chaque plan est travaillé et sur-travaillé, ce qui nous amène au résultat suivant : on en prend plein les mirettes. Gros bon point, les décors sont variés et plein de détails. Pour la première fois derrière la caméra de Travis Knight, on peut dire que c’est une vraie réussite.
Le casting vocal est également de premier ordre chez nos amis américains (Matthew McConaughey, Charlize Theron, Rooney Mara, George Takei, Ralph Fiennes ou encore Art Parkinson -Rickon Stark-). Ajoutons à tout cela une bande originale très orientée japon féodal et c’est gagné.
Kubo et l’Armure Magique, c’est un film fait avec le cœur, qui a nécessité des moyens techniques de dingue, qui est vraiment bien et qui vous changera des productions Disney.
CaptainSmoke lui attribue la note de :
En bref
Kubo et l’Armure Magique réussit à allier prise de risque et prouesses technologiques, le tout enrobé d’un scénario et d’une animation à tomber.