Les films à la frontière entre la fiction et le documentaire sont rares au cinéma, mais c’est pourtant ce que nous propose L’aigle et l’enfant (Brothers of the wind en VO), des réalisateurs Gerardo Olivares et Otmar Penko (un espagnol et un autrichien). Si ce genre n’est souvent représenté, c’est pour deux raisons très simples : ça coûte cher, et ça n’attire pas les foules. C’est bien dommage, parce qu’on a souvent droit à des films profondément touchants, et toujours très beaux.
« L’histoire époustouflante de l’amitié entre un garçon nommé Lukas, son aigle Abel et Danzer, le garde forestier. Lukas, un jeune garçon élevé par un père autoritaire, recueille un aiglon tombé du nid. Il nomme son nouveau compagnon Abel et s’en occupe en secret avec l’aide de Danzer. L’aigle et l’enfant s’apprivoisent et grandissent ensemble. Mais, lorsque vient le jour pour Abel de prendre son envol, Lukas parviendra-t-il, lui aussi, à prendre le sien ? »
Au premier abord, rien de bien original dans le scénario que l’on nous propose. Tout de suite, ce qui frappe c’est les similitudes avec les classiques du genre (Croc-Blanc surtout), mais c’est plutôt chouette, cela ravive des souvenirs. Par contre ce qui change, c’est qu’ici il n’y a que 3 personnages humains, et qu’aucun ne joue un rôle de méchant. En cela le film est plus profond qu’il n’y parait puisqu’il est ici question de relations entre les individus et entre l’humain et la nature.
Notez qu’il est particulièrement bien adapté pour les enfants, puisque non traumatisant : la violence ici montrée est rare et uniquement entre les animaux.
C’est plutôt visuellement que L’aigle et l’enfant va vous impressionner. Les images des Alpes autrichiennes sont tout simplement magnifiques. On a droit à des paysages en timelapse, des vues aériennes sur le dos de l’aigle, des plans rapprochés sur sa tête, sur ses plumes… De plus, les images sont sublimées par une bande originale tout simplement parfaite, douce et contemplative.
L’autre point positif du film, c’est Jean Reno qui joue ici un rôle de garde forestier mais aussi de narrateur. Et quoi de plus apaisant qu’une voix de Jean Reno franchement ? Tobias Morretti et le jeune Manuel Camacho ne sont pas en reste, et livrent chacun une interprétation très juste de leurs personnages. Je vous conseille pour une fois la version doublée française car en VO tout ce petit monde galère en anglais (surtout le brave Jean).
CaptainSmoke lui attribue la note de :
En bref
L’aile et l’enfant est la petite pépite méconnue de la semaine. Visuellement et musicalement parfait, le film s’avère touchant et conviendra aux petits et aux grands qui recherchent un moment d’évasion.