[Critique Film] – Le Comte de Monte Cristo

Le Comte de Monte-Cristo

Après le dyptique en tant que producteur sur Les Trois Mousquetaires et avant le spin off sur Milady, le duo Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte reviennent au cinéma avec une adaptation du Comte de Monte-Cristo, cette fois en un seul film (ouf).

Le Comte de Monte-Cristo

« Victime d’un complot, le jeune Edmond Dantès est arrêté le jour de son mariage pour un crime qu’il n’a pas commis. Après quatorze ans de détention au château d’If, il parvient à s’évader. Devenu immensément riche, il revient sous l’identité du comte de Monte-Cristo pour se venger des trois hommes qui l’ont trahi. »

Toujours dans l’idée de redonner un souffle épique aux productions française, le duo Alexandre de la Patellière et Matthieu Delaporte s’attaque une fois encore à une œuvre majeure d’Alexandre Dumas. Si l’on pouvait reconnaitre aux deux films Les Trois Mousquetaires le côté grand spectacle à fort budget, la qualité d’écriture était complètement aux fraises, voulant aller trop vite, tout le temps. De plus, le fait de découper le récit en deux films n’a pas aidé les spectateurs à raccrocher les wagons d’un train lancé à trop grande vitesse.

Ici, et pour notre plus grand plaisir, l’intrigue (pourtant très dense) loge dans un seul long métrage de 2h58 minutes. La qualité d’écriture est également revue à la hausse avec des sauts dans le temps bien mieux amenés et beaucoup plus clairs pour les spectateurs. Néanmoins, la seconde partie du film veut aller un peu trop vite et cela donne un côté décevant à certaines révélations pourtant sensées être impactantes. Dommage pour un film basé sur le principe de la revanche.

Le Comte de Monte-Cristo

Visuellement, on est sur un sans fautes. Décors grandioses et variés, autant en extérieur qu’en intérieur. Dans sa première partie, lumineuse et éclatante de jeunesse, la part belle est faite à la méditerranée et au soleil, tandis que la seconde partie axée sur la revanche est nettement plus sombre et renfermée. Les costumes et la musique (signée Jérôme Rebotier) sont également très réussis.

Une fois encore, le casting est 5 étoiles. Porté par Pierre Niney, Le Comte de Monte-Cristo peut s’appuyer sur l’expérience de vétérans comme Laurent Lafitte, Anaïs Demoustier ou encore Bastien Bouillon. Chacun joue correctement son rôle, mais deux acteurs sortent du lot : Bastien Bouillon et Laurent Lafitte. Pierre Niney souffre malheureusement d’un maquillage -le vieillissant- assez aléatoire qui alterne entre l’efficace et le ridicule, faussant complètement le potentiel réalisme du récit.

Le Comte de Monte-Cristo est un film clairement imparfait, mais l’envie du duo de réalisateurs/producteurs de faire revivre le genre du blockbuster à la française en puisant dans ce qu’elle a fait de mieux en littérature ne peux qu’être encouragé. Un immanquable cette année assurément.

CaptainSmoke lui attribue la note de :
6.5/10

En bref

Le Comte de Monte-Cristo version 2024 est une aventure plaisante à regarder, mais pas exempt de défauts surtout dans son deuxième acte.

CaptainSmoke

Fondateur de DansTonCinéma.fr, cinéphile et sériephile, j'aime découvrir des perles inconnues dans le cinéma traditionnel comme dans l'animation.

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