Michel Hazanavicius est un habitué des réalisations bien différentes (La Classe Américaine, OSS 117, The Artist…), mais qui ont toujours en toile de fond la comédie, de près ou de loin. Ici attelons-nous à son dernier-né : Le Prince Oublié.
« Sofia, 8 ans, vit seule avec son père. Tous les soirs, il lui invente une histoire pour l’endormir. Ses récits extraordinaires prennent vie dans un monde imaginaire où l’héroïne est toujours la princesse Sofia, et son père, le Prince courageux. Mais trois ans plus tard, quand Sofia rentre au collège, elle n’a plus besoin de ces histoires. Désarmé, son père va devoir accepter que sa fille grandisse et s’éloigne de lui. Dans leur Monde imaginaire, le Prince va alors devoir affronter la plus épique de toutes ses aventures pour conserver une place dans l’histoire. »
La qualité majeure du film, c’est son scénario et la finesse de son écriture. Ici chaque personnage, chaque dialogue, chaque situation a son utilité dans le récit. C’est déjà une excellente chose, car de plus en plus rare dans le cinéma. Le Prince Oublié nous plonge dans une émouvante relation père-fille, où l’imagination (et plus généralement le rêve) est partie prenante de l’histoire. Le rythme est bien dosé, alternant vie réel et monde imaginaire, l’un faisant toujours écho à l’autre. On pourrait facilement reprocher au film de se terminer trop vite, trop tôt, mais Michel Hazanavicius a su développer son histoire entièrement et sans longueurs ce que j’apprécie particulièrement.
Le Prince Oublié est audacieux visuellement, autant pour les décors somptueux et ultra colorés que pour les costumes ou effets visuels très présents dans le monde de l’imaginaire. Certains plans sont même magnifiques à dire vrai. En revanche, côté casting on a quelques ratés sur le jeu d’acteurs, notamment au niveau de la relation Djibi (Omar Sy) et Clotilde (Bérénice Bejo) dont certains passages sembles peu naturels et de manière générale un peu accélérés.
Ce feel-good movie va déplaire à ceux qui attendaient une oeuvre pour ado-adultes à la OSS 117 et son humour potache, mais Michel Hazanavicius a destiné ce film aux familles et plus particulièrement aux parents, tout en conservant sa patte comique et son goût pour l’écriture intelligente (et plus profonde qu’il n’y paraît) dont il a l’habitude.
CaptainSmoke lui attribue la note de :
En bref
Le Prince Oublié est un film audacieux, intelligent et surtout touchant.