Adapté du livre de Yasmina Khadra, et réalisé par Zabou Breitman et Eléa Gobbé-Mévellec, Les Hirondelles de Kaboul intrigue dès que l’on pose les yeux sur son affiche. On sait déjà que l’on va assister a une petite merveille d’animation comme notre pays sait en fabriquer. On sait aussi que malheureusement ce film n’attirera pas autant de spectateurs que ce qu’il mérite.
Les Hirondelles de Kaboul a pour solide argument d’être une adaptation d’un livre ayant très bonne réputation (je ne l’ai malheureusement pas lu), on pouvait donc s’attendre à un scénario solide. De ce côté pas de mauvaise surprise, avec un final épatant même s’il se devine un peu en amont. En revanche on pourra reprocher au film de prendre un peu trop son temps sur toute la première partie.
Il est question de liberté avant tout. Des femmes d’abord, mais pas que. Des hommes aussi, et surtout de la pensée, de la liberté d’un peuple qu’on opprime. Les Hirondelles de Kaboul s’inscrit parfaitement dans la chronologie de notre époque, il vous collera des baffes, vous arrachera quelques larmes et vous laissera finalement un peu triste. A ne pas visionner en familles si vous voulez bien mon avis.
Visuellement c’est une grande réussite. Kaboul est une ville dévastée par des années de guerre, avec ses bâtiments éventrés et ses blessés un peu partout. Pourtant, la direction artistique adoptée parvient avec ses effets d’aquarelle à magnifier n’importe quel décors. Les personnages sont aussi marquants, aussi peu nombreux soient-ils.
Inutile de s’attarder sur le casting vocal (Zita Hanrot, Simon Abkarian, Swann Arlaud…), qui amène beaucoup à la personnalité de Zunaira, Attiq, Mohsen ou encore Mussarat.
CaptainSmoke lui attribue la note de :
Résumé
Esthétiquement très réussi, Les Hirondelles de Kaboul nous livre un récit marquant bien qu’un poil longuet au départ. L’animation française a encore de beaux jours devant elle.