Nemesis (ou Sam Was Here en VO) est un film franco-américain petit budget de Christophe Deroo, qu’il a adapté de son court métrage Polaris. Le film n’aura pas eu la chance de sortir sur grand écran chez nous mais vous pouvez dès maintenant vous le procurer chez n’importe quelle grande enseigne.
« Représentant de commerce, Sam Cobritz est envoyé faire du porte à porte dans la région désertique du sud de la Californie. Après n’avoir croisé que des maisons vides et des portes closes, Sam doit se rendre à l’évidence, les habitants ont disparu. Sur le chemin du retour, les événements troublants se multiplient : sa voiture a été sabotée, d’inquiétants messages de menace lui parviennent et la police le prend en chasse. Seul, dans l’inconnu, pourra-t-il s’extirper du piège qui semble se refermer sur lui ? »
Le pitch est simpliste, mais très efficace. Sur 1h12 Christophe Deroo parvient à distiller son scénario sans perdre son spectateur, et sans que l’on se sente floué. Le sentiment de solitude du personnage est palpable à 100 km, et l’on sombre petit à petit avec lui dans une torpeur moite de sa paranoïa.
Bon par contre c’est vrai que tout ça n’est pas super original (y compris la scène finale), même si ça reste efficace.
Nemesis a été tourné en 12 jours. 12 petits jours. Christophe Deroo qui signe ici son premier long métrage est un réalisateur de genre qu’il faudra surveiller du coin de l’œil. L’homme maîtrise son image et nous propose même quelques plans à la photographie très réussie. Aussi, la musique vient renforcer l’ambiance particulière du film qui reste son principal atout.
Niveau direction d’acteurs, là c’était plutôt facile vu que le pauvre Rusty Joiner (qui joue Sam) est un peu tout seul. Verdict : il s’en sort très bien, lui qui avait été habitué jusqu’à maintenant à de vulgaires navets.
CaptainSmoke lui attribue la note de :
En bref
Premier film prometteur, Nemesis (Sam Was Here) n’en fait pas des caisses et s’en sort très bien vu le temps de tournage très court et son petit budget. Un bon film de genre.