Attendu par beaucoup de gens y compris votre humble serviteur, le nouveau film d’Ilya Naishuller (Hardcore Henry) est toujours prévu pour cette année chez nous, quelque soit le mode de diffusion. Nobody s’annonçait comme une petite pépite, vérifions si c’est le cas.
« Hutch Mansell, un père et un mari frustré, totalement déconsidéré par sa famille, se contente d’encaisser les coups, sans jamais les rendre. Il n’est rien. Une nuit, alors que deux cambrioleurs pénètrent chez lui, il fait le choix de ne pas intervenir, plutôt que de risquer une escalade sanglante. Une décision qui le discrédite définitivement aux yeux de son fils Blake, et qui semble l’éloigner encore plus de sa femme Becca. Cet incident réveille chez cet homme blessé des instincts larvés qui vont le propulser sur une voie violente, révélant des zones d’ombres et des compétences létales insoupçonnées. Dans une avalanche de coups de poings, de fusillades et de crissements de pneus, il va tout faire pour tirer sa famille des griffes d’un redoutable ennemi et s’assurer que, plus jamais, personne ne le prenne pour un moins que rien. »
J’étais étonné de voir nombre de similitudes entre Nobody et la saga John Wick, jusqu’à ce que je me rende compte que le même scénariste est derrière tout ça : Derek Kolstad. C’est plutôt con, parce que pour le coup on ne peut s’empêcher de comparer les deux. J’aurais préféré un scénario un poil plus original, même si ce n’est pas ce qui est recherché avec ce type de films. Ce qui nous intéresse ici c’est l’évolution du personnage, qui passe du type le plus lambda et déprimé du monde, au tueur implacable. Cela donne lieu à du comique de situation qui renforce le côté décomplexé du film et lui donne un étrange aspect cartoon pas déplaisant.
Pas vraiment de nouveauté sous le soleil au niveau de l’intrigue, c’est ultra-classique mais est-ce qu’il fallait compliquer la chose au final ? Chacun jugera. J’ai passé un bon moment, pile ce que j’avais besoin de voir ces derniers temps.
Si la photographie est réussie j’attendais plus de la réalisation d’Ilya Naishuller vu ce qu’il nous avait proposé auparavant dans son premier long métrage ou ses clips déjantés (The Weekend ou Leningrad). Je n’ai noté que deux scènes véritablement marquantes, ce qui est relativement peu vu le pédigrée du bonhomme.
Au casting de ce Nobody, des têtes plutôt connues : Bob Odenkirk, Christopher Lloyd, Connie Nielsen ou encore RZA. Ici tout le monde s’éclate et ça fait plaisir à voir, surtout l’excellent Bob Odenkirk dans un rôle surprenant. Qui l’aurait imaginé dans un film d’action bien bourrin ? Certainement pas moi.
Au final, le second long métrage d’Ilya Naishuller rempli sa mission, c’est fun, bourrin et bien ficelé, mais j’attendais le petit truc qui le ferait passer d’un bon film à un excellent film.
CaptainSmoke lui attribue la note de
En bref
Nobody se veut fun et brutal, et il l’est. Dommage qu’il souffre de la comparaison trop évidente avec John Wick niveau originalité.