Nous, Les Chiens (Eondeodog) est le fruit de la seconde collaboration entre les réalisateurs coréens Oh Sung-Yoon et Lee Choon-Baek après l’excellent (et méconnu) Lili, à la Découverte du Monde Sauvage en 2011. Ce dernier avait d’ailleurs établi un record au box office pour un film d’animation coréen. Quand est-il de celui-ci ? D’abord présenté en début d’année au Festival d’Annecy puis aujourd’hui-même au 14e Festival du Film Coréen à Paris (FCCP), il est temps de d’analyser cette nouvelle histoire qui sortira en salles chez nous le 29 avril 2020 (The Jokers / Les Bookmakers).
« Le chien est le meilleur ami de l’homme. Affectueux, fidèle… Mais lorsqu’il vieillit ou se comporte mal, il est abandonné comme un mouchoir souillé. Et lorsqu’il se retrouve seul face à la nature, son instinct animal reprend le dessus. L’esprit de meute également. Solidaire, déterminée, notre petite bande de chiens errants va peu à peu réapprendre à se débrouiller seule. Et découvrir la liberté. »
Nous, Les Chiens aborde le thème difficile et pourtant toujours d’actualité de l’abandon des chiens par leurs maîtres. Nous suivrons ici les aventures de Moongchi dès l’instant de son abandon, et nous suivrons son évolution à travers ses rencontres avec différents canidés ou avec les humains. Le scénario est très classique, mais il véhicule un message important, celui de bien traiter ses animaux de compagnie. On pourra reprocher au film sa durée un poil trop longue (1h40), d’autant que le rythme n’est pas toujours soutenu, ce qui est selon moi son défaut majeur. En revanche, on retrouvera ici ce qui avait plu dans Lili, à la Découverte du Monde Sauvage : certains passages plus adultes, ou tout simplement plus bruts (davantage de violence ou même présence de sang). Même si la claque est moins importante que dans Lili, il sera peut-être préférable de réserver cela à des enfants un peu plus âgés et aptes à comprendre et à accepter.
Inutile de le cacher, l’animation n’est pas au niveau de ce que les gros studios (Disney/Pixar, Dreamworks ou encore Illumination) proposent aujourd’hui en occident. Néanmoins la direction artistique de Nous, Les Chiens mérite le coup d’œil et une fois habitué, vous pourrez admirer le soin apporté aux environnements. Même les personnages pourtant en images de synthèse s’intègrent bien à l’ensemble et proposent un visuel rappelant fortement l’animation traditionnelle occidentale, tout en ayant des touches asiatiques (les expressions faciales de certains chiens). Enfin, la bande originale est efficace sans être extraordinaire.
Même s’il n’est pas exempt de défauts loin de là, Nous, Les Chiens est une bonne alternative à ce que l’on trouve habituellement dans nos contrées, et le fait qu’il ait droit à une sortie en salles (29 avril 2020) est une excellente chose.
CaptainSmoke lui attribue la note de :
En bref
Nous, Les Chiens est un film d’animation qui mérite d’être vu ne serait-ce que pour soutenir le cinéma d’animation Coréen ainsi que nos distributeurs Français, mais aussi pour regarder autre chose que les superproductions des leaders du marché.