Rogue One : A Star Wars Story est comme son nom l’indique, un film à part dans la franchise, souhaitant faire le pont entre l’épisode III et IV. Ici c’est Gareth Edwards (Monsters, Godzilla) qui s’y colle. Avec ce film, Disney souhaitait faire du neuf avec du vieux. J’entends par là faire un film qui se démarque du reste tout en restant inscrit dans l’univers de la licence. Et c’est chose faite comme nous allons pouvoir le développer un peu plus bas.
« Situé entre les épisodes III et IV de la saga Star Wars, le film nous entraîne aux côtés d’individus ordinaires qui, pour rester fidèles à leurs valeurs, vont tenter l’impossible au péril de leur vie. Ils n’avaient pas prévu de devenir des héros, mais dans une époque de plus en plus sombre, ils vont devoir dérober les plans de l’Étoile de la Mort, l’arme de destruction ultime de l’Empire. »
Encore une fois finalement, ce n’est pas avec Rogue One que nous allons avoir droit à un scénario totalement nouveau (c’était déjà le principal problème du Réveil de la Force). Faire un film dont on connait déjà la fin, c’était tout l’enjeu de Gareth Edwards et il faut avouer qu’il s’en est plutôt bien sorti. Si le début du film est complètement brouillon -on passe de planètes en planètes trop rapidement pour pas grand chose- et peine à lancer véritablement son intrigue, une fois que tout est sur les rails le film tient la route. On pourra toutefois regretter que la relation entre Jyn Erso et son père Galen casse un peu le dynamisme de l’ensemble m’enfin bon. Sinon, les références à l’épisode IV (et à la série animée Rebels) se comptent par dizaines, et c’est un plaisir que nous ne boudons pas.
Dans les nouveautés, exit le message d’introduction défilant commun à tous les films de la saga. Finalement ce n’est pas gênant puisque le film peut très bien se suffire à lui tout seul et conviendra parfaitement à un néophyte de l’univers. La mission de créer un stand-alone est donc accomplie. Rogue One se veut également plus sombre, adoptant le point de vue des rebelles et non des Jedi. C’est donc un film de guerre, et pour une fois l’alliance rebelle est présentée comme ayant aussi un côté obscur. Réaliste en temps de guerre.
Par contre si la fin du film est excellente, la fin de l’intrigue même du film est carrément moyenne. Vous comprendrez.
C’est visuellement que Rogue One est impressionnant. Le lien avec l’épisode IV crève les yeux, que ce soit au niveau des décors et costumes en passant par la multitude de créatures rencontrées. Je peux même affirmer que cette liaison visuelle est bien plus présente ici que dans Le Réveil de la Force d’Abrams. On assiste ici à de nombreuses batailles, toutes plus réussies les unes que les autres, à pieds ou dans l’espace.
Côté casting, c’est franchement moins bon. Si Ben Mendelsohn est une réussite en méchant de l’histoire, c’est du côté de l’équipe de héros que c’est beaucoup moins bon. Felicity Jones n’est pas convaincante (gros manque de charisme) pour porter le film, et Diego Luna est une sorte de mélange entre Poe Dameron et Han Solo. Pour le reste, c’est du secondaire. Donnie Yen (Chirrut) est une sorte d’ovni dans tout ça, à tel point qu’on se demande un peu ce qu’il fout là, Jiang Wen (Baze), Riz Ahmed (Bodhi), Forest Whitaker (Saw), Mads Mikkelsen (Galen) ou encore le droïde K-2SO ne cassent pas des briques. En fait ce qu’on préfèrera dans Rogue One, c’est les apparitions de personnages célèbres de la saga dont je préfère taire les noms, mais heureusement pour nous ils sont judicieusement placés et ne sont pas trop présents.
Sinon, la bande originale signée Michael Giacchino n’est pas folle et ne reprendra jamais vraiment le thème original de la saga, toujours histoire de faire du neuf avec du vieux.
En fait, comme d’habitude ce qu’on préfèrera c’est les liens avec la trilogie originelle.
CaptainSmoke lui attribue la note de :
En bref
Rogue One : A Star Wars Story est un très bon stand alone, proposant un meilleur scénario que Le Réveil de la Force. S’il est plus orienté film de guerre que d’habitude, il n’en reste pas moins un véritable Star Wars avec des liens très étroits avec l’épisode IV. On regrettera par contre l’équipe de héros principaux un peu bof-bof-mouif-mouif.