Le réalisateur coréen au style particulier Hong Sang-Soo revient avec Seule sur la plage la nuit, un film mettant à nouveau en scène son actrice fétiche Kim Min-Hee (Mademoiselle…). Elle a d’ailleurs remporté le prix d’interprétation féminine pour ce rôle à Berlin en 2017.
« Quelque part en Europe. Younghee a tout laissé derrière elle : son travail, ses amis et son histoire d’amour avec un homme marié. Seule sur la plage, elle pense à lui: elle se demande s’il la rejoindra. Gangneung, Corée du Sud. Quelques amis trinquent : ils s’amusent de Younghee qui, ivre, se montre cruelle à leur égard. Seule sur la plage, son cœur divague : elle se demande combien l’amour peut compter dans une vie. »
Vous ne serez donc pas surpris, Hong Sang-Soo continue dans ce qu’il sait faire. Ici encore on retrouve ce qui est cher au réalisateur : une histoire d’amour malheureuse, le monde du cinéma et le tout noyé dans quelques verres d’alcool. Tout est très bien ficelé, seulement c’est vide. Il est de notoriété commune que le réalisateur n’a jamais vraiment de scénario établi et qu’il avance au gré d’idées qu’il note rapidement à droite à gauche. Malheureusement cela commence à se voir, surtout qu’il est très actif avec un (ou deux) films par an.
Seule sur la plage la nuit est un beau film, la photographie est parfois même à tomber. Hong Sang-Soo sait tirer le meilleur de ses acteurs, et en particulier de sa muse Kim Min-Hee qu’il connaît parfaitement. Il est un des réalisateurs coréens les plus en vogue actuellement, et les acteurs/trices se l’arrachent (Isabelle Huppert sera d’ailleurs à l’affiche de son prochain film, La Caméra de Claire).
Finalement, le réalisateur reflète ce qui fait le cinéma d’auteur d’aujourd’hui : un talent, certes indéniable, mais qui se regarde un peu trop souvent le nombril.
CaptainSmoke lui attribue la note de :
En bref
Seule sur la plage la nuit est un joli film, bien interprété et bien réalisé mais qui manque tout de même de réel contenu.