Régulièrement au fil des ans, Hollywood (mais pas seulement) décide de nous sortir un nouveau film Tarzan. Ici, c’est David Yates (les derniers Harry Potter et la saga Les Animaux Fantastiques à venir) et le type n’a pas grand chose à prouver : c’est un réalisateur qui tient la route. Le problème de Tarzan, c’est que tout le monde connait l’histoire par cœur, du coup c’est chiant. Sans perdre une minute, voyons si c’est encore le cas ici.
« Après avoir grandi dans la jungle africaine, Tarzan a renoué avec ses origines aristocratiques, répondant désormais au nom de John Clayton, Lord Greystoke. Il mène une vie paisible auprès de son épouse Jane jusqu’au jour où il est convié au Congo en tant qu’émissaire du Commerce. Mais il est loin de se douter du piège qui l’attend. Car le redoutable belge Leon Rom est bien décidé à l’utiliser pour assouvir sa soif de vengeance et sa cupidité… »
En fait, il faut savoir qu’avant de voir le « vrai » Tarzan torse nu et courant dans la jungle, il faut bien attendre plus de la moitié du film. Au départ, Tarzan c’est plutôt John, et John il se trimballe en chemise et pantalon en plus de se faire tataner par les méchants. Ça pourrait ressembler à une mauvaise idée, mais pourtant il faut savoir reconnaître ici la volonté des scénaristes à ne pas proposer une simple redite des aventures du roi de la jungle.
Ce Tarzan (ou The Legend of Tarzan en VO) décide de donner une suite aux aventures du héros bien connu, et il faut reconnaître que dans l’idée, ça marche.
Par contre, ce qui ne fonctionne pas, c’est le manque de surprises, et le côté cliché et déjà-vu de bons nombre de situations. Pareil, les scènes d’humour font tâche, le film n’arrivant pas à se décider entre sérieux et comédie.
Visuellement, Tarzan alterne entre le très bon et le juste correct. Dommage pour un blockbuster. Si David Yates ne brillera pas ici derrière la caméra, on saura lui reconnaître une certaine maîtrise des scènes.
Côté casting, c’est… étrange. Si Margot Robbie est parfaite en Jane, Alexander Skarsgård en Tarzan n’est pas franchement convaincant. Il a certes les muscles, mais ne dégage aucun charisme et ne parle pas beaucoup. Christoph Waltz et Samuel L. Jackson jouent les même rôles que d’habitude, à savoir des choses similaires à du Tarantino.
Finalement, c’est sûrement les importants problèmes de production et les allers/retours de Yates (qui s’est occupé en même temps du premier volet des Animaux Fantastiques) qui amènent à ce résultat discutable et c’est bien dommage.
CaptainSmoke lui attribue la note de :
En bref
La mouture 2016 de Tarzan prend certes des risques et souhaite apporter du neuf dans l’histoire du héros, mais le scénario n’est pas franchement bien original, et n’arrive jamais à surprendre. En reste un blockbuster plaisant à suivre, mais oubliable.