Il est extrêmement rare de voir un film en maori. Rien que pour cela – le côté traditionnel et la sonorité inhabituelle de la langue, The Dead Lands pourrait valoir le détour. Pourrait, c’est bien le mot. En effet, le film, qui raconte la rivalité de deux tribus, a trop de défauts pour être recommandable.
Le film, quatrième du réalisateur Toa Fraser, retrace la quête du héros : il a vu sa famille entière se faire massacrer et, étant le seul homme ayant échappé au massacre, il part prendre sa revanche et retrouver son honneur. Le récit est cliché, dans sa narration, déjà, mais aussi dans les thèmes abordés : la nécessité de se battre pour retrouver son honneur d’homme, l’injonction à la virilité, ont déjà été mille fois traités au cinéma, et souvent de meilleure manière, et de façon plus originale.
Peu de choses parviennent donc à convaincre, dans The Dead Lands. Pourtant, le film n’est ni mal réalisé ni mal joué. De plus, la plongée dans les croyances maories est intéressante. Néanmoins, le tout souffre d’un ridicule de situation qui le dessert absolument. Ceci ajouté au récit mille fois vu ne fait que laisser le spectateur ennuyé et perplexe.
Il n’y a finalement que peu à dire sur The Dead Lands, film insipide très rapidement oublié. Il restera au spectateur un sentiment de déception et de regret, car l’histoire aurait pu être fascinante, mais le réalisateur ne semble même pas avoir réalisé à quel point. Au final, le plus gros problème du film est qu’il ne suscite aucune passion : il est mauvais, mais on ne le déteste pas ; il y a des points intéressants (la photographie notamment), mais pas assez pour passer des heures à les analyser. The Dead Lands est fade et générique malgré un contexte historique qui pourrait nous laisser penser le contraire. A éviter.
SophieM lui attribue la note de :
En bref
Un film trop faible, fade et cliché pour être marquant, malgré des qualités de réalisation.