Underwater est un film réalisé par William Eubank (Space Time, The Signal). À l’affiche on retrouve Kristen Stewart, T.J. Miller, Jessica Henwick et Vincent Cassel. Ce film est le 3ème long-métrage de William Eubank. Le cinéaste reste toujours dans le genre SF. Il peut faire penser à Abyss, Gravity ou encore 20.000 lieues sous les mers.
« Une équipe scientifique sous-marine fait face à un tremblement de terre. Sous l’eau, ils vont devoir essayer de survivre. »
Pour Underwater, les producteurs ont fait appel à Adam Cozad (Tarzan) pour affiner le scénario et approfondir les liens entre les personnages. Il s’est largement inspiré d’Alien et Aliens, le retour. Le personnage de Norah, incarné par Kristen Stewart serait donc un hommage à Ellen Ripley. Le film démarre par des coupures journaux diffusées pour relayer les informations nécessaires au spectateur afin de comprendre le contexte de l’histoire. Dès les premières minutes, on découvre l’univers de la station sous-marine. En quelques plans, le décor est planté. Il explose en un rien de temps alors que l’on ne connaît qu’un seul personnage. Le scénario tient la route. Cependant, le film est un peu construit comme un jeu vidéo dans lequel les personnages doivent se rendre d’un point A à un point B. Certains survivent, d’autres non. Même si le rythme est bon, le manque de surprises pénalise le film.
En ce qui concerne les décors, tout a été fait pour qu’ils donnent l’impression d’être en mauvais état. Ils ont été conçus afin de pouvoir être secoués, inondés ou incendiés. William Eubank a collaboré de près avec Bojan Bazelli, le directeur de la photographie, et le chef-décorateur Naaman Marshall. L’environnement dans lequel évolue les personnages ont été façonnés afin de créer un effet « dry-for-wet ». Des scènes se passant dans l’eau ont ainsi été réalisées dans des lieux secs. Des effets d’éclairage donnent l’illusion d’être dans un univers aquatique envahi par le brouillard. Les acteurs ont parfois utilisé des harnais pour donner l’impression de flotter. Un gros travail a également été réalisé en post-production : des images de synthèse ont permis de créer des effets visuels. Cela fonctionne plutôt bien sur la mise en scène et l’effet ressenti par le spectateur.
C’est à la société société spécialisée en effets visuels MPC que l’on doit les monstres. L’un a l’apparence d’une méduse, l’autre d’un poulpe et le monstre qui n’apparaît que dans les scènes finales est une fusion des deux. Mais bizarrement, l’impression de danger n’est pas assez accentuée. L’angoisse est présente, mais pas assez. Elle n’atteint jamais son apogée. D’autant plus que dans les fonds marins, il y avait la possibilité de faire beaucoup mieux. Il aurait été judicieux d’utiliser le silence pour apporter cette angoisse abyssale. Au lieu de ça, la musique vient casser cette ambiance. Certaines scènes sont trop sombres et il est difficile de distinguer les créatures. Là encore, c’est dommage. Car une vraie touche d’horreur aurait pu grandement améliorer ce film.
Dans Underwater, les personnages sont souvent sujets au stress. Le spectateur le perçoit grâce au jeu d’acteur, notamment celui de Kristen Stewart. C’est elle qui porte le film. Elle trouve le ton juste et réussit à s’adapter à chaque scène. On la sent à la fois leader et vulnérable. Le son de sa respiration créé une atmosphère qui installe de l’angoisse chez le spectateur. Son partenaire, Vincent Cassel, est mystérieux. Ils forment un duo intéressant. En revanche, le personnage incarné par T.J. Miller est rempli de clichés. Il en devient même insupportable.
PaulineG lui attribue la note de :
En bref
Avec un début pourtant prometteur, Underwater ne séduit pas par sa fin, trop prévisible.