Cela faisait un moment que Pixar n’avait pas sorti un film intéressant. Quand je dis intéressant, je veux parler d’un film original (pas une suite), avec un vrai fond et l’inventivité dont ils savaient faire preuve il fut un temps. Bien-sûr, il y a eu les succès de Disney qu’on ne présentera pas (Raiponce, La Reine des Neige…), mais ils ne portent pas la « marque » Pixar.
Il était légitime d’avoir quelques appréhensions sur leur nouveau bébé, tant le scénario semblait trop original et un peu casse gueule. Puis la première bande annonce montra le bout de son nez pour dissiper les doutes, et nous voici aujourd’hui avec un excellent Vice-Versa (Inside Out en VO).
Le synopsis est à la fois simple, et très original dans son traitement : « Riley, une petite fille, doit déménager et se trouver de nouveaux amis. On suit le parcours de ses cinq émotions, joie, tristesse, colère, dégoût et peur. »
Le scénario est la véritable force de ce film. Le fait de présenter non pas 2-3 héros et 1 méchant, mais bien de nombreux personnages tous différents (bon, il est vrai que Joie et Tristesse sont mises en avant par rapport aux autres), et AUCUN antagoniste est bien la preuve que Pixar est bien un des rares studios à encore savoir innover. Mais n’oublions pas que Pete Docter, un des réalisateurs, a également travaillé sur les Toy Story, Monstres et Compagnie et Là Haut. Le type sait ce qu’il fait, et il le fait bien.
Si l’animation est belle, on a largement vu mieux ces dernières années, mais ce n’est pas le but de Vice-Versa qui se repose entièrement sur une avalanche de bonnes idées toujours plus farfelues mais pourtant tellement justes. La bande originale est elle aussi très correcte.
On pourra toutefois reprocher au film une certaine longueur à mi-parcours, il aurait été, à mon sens, judicieux de parvenir à une durée totale d’1h20 au lieu d’1h30.
La cible du film est également assez floue. Il s’adressera plutôt à un public à partir de 12 ans. En effet, les plus petits ne comprendront selon moi pas le sens de certains dialogues ou de certains passages humoristiques qui conviendront à un public plus âgé. Bonne nouvelle, les parents y trouveront clairement leur compte.
Enfin, le casting vocal (en vo ou en vf) est très très bon. Nous avons droit à une excellente (et c’est suffisamment rare pour être souligné) version française avec Charlotte le Bon (Joie), Pierre Niney (Peur), Mélanie Laurent (Dégoût), Gilles Lelouche (Colère), Marilou Berry (Tristesse) ou encore Didier Gustin (Bing Bong).
Vice-Versa reste un des meilleurs Pixar depuis bien longtemps. Le scénario du film permet d’aborder des thèmes très variés, parfois joyeux, parfois tristes, ce qui ne fait que renouveler sans cesse les situations. Chacun retrouvera un petit peu de son enfance au fur et à mesure des émotions qui assaillent la jeune Riley.
Cerise sur le gâteau, les petite scénettes drôles du générique permettent de partir avec le sentiment que OUI, Vice-Versa est un bon film.
CaptainSmoke lui attribue la note de
En bref
Vice-Versa renoue avec la succès et l’inventivité des premières années du studio Pixar. Il tire sa force d’un casting vocal (vo comme vf) particulièrement juste, et d’un scénario qui met les personnalité en avant, et réveillera en chacun de multiples souvenirs.