C’est rare que nous traitions de documentaires, mais lorsque Michael Moore sort un nouveau film 6 ans après Capitalism : a Love Story, nous nous devons de nous y intéresser. Where to Invade Next sort donc finalement chez nous cette année, voyons si Moore dérange toujours autant.
« Michael Moore décide de s’amuser à envahir le monde pour déterminer ce que les États-Unis peuvent apprendre des autres pays. »
Ici on parlera de l’éducation, du système de santé, des impôts, du travail et des droits des salariés ou encore du système carcéral. Tout ce qui pose problème aujourd’hui aux USA.
Rien de bien fou au premier abord, et finalement il en ressort exactement le même sentiment. Nous sommes loin de l’excellent Bowling for Colombine ou de Fahrenheit 9/11 Si le film doit être une révélation pour nos cousins américains, il l’est clairement moins pour nous européens. Ici, rien (ou presque) ne vous semblera très étonnant à part peut-être la partie sur le système carcéral Norvégien.
Du coup, c’est toute la démarche de Michael Moore qui pose question. Quel est l’intérêt de sortir le film à l’international s’il ne concerne finalement que les américains ? Bon, il faut reconnaître qu’il a pour habitude de mettre les américains en face de leurs problèmes, mais tout de même.
Where to Invade Next nous procure aussi l’occasion de voir que Michael Moore vieilli gravement, et que son style négligé passe mal à l’écran. Sinon, il réussi quand même à faire en sorte d’apporter du rythme et un certain sens du montage qui rend le film plutôt dynamique.
Inutile de s’éterniser plus longtemps ici, le film nous laisse un sentiment d’incomplet, d’inachevé, d’un manque d’ambition évident.
CaptainSmoke lui attribue la note de :
En bref
Where to Invade Next ne restera clairement pas dans les mémoires, du moins de notre côté de l’atlantique.
Je n’ai pas encore vu ce documentaire, mais je pense qu’un film qui s’adresse aux américains peut tout de même intéresser un public en dehors des usa notamment pour la politique internationale, non?
Il n’est pas inintéressant mais reste bien trop en surface. En fait, il aurait très bien pu être réalisé par un réal lambda pour un soir sur M6.