C’est pas tous les jours que le cinéma nous offre un long métrage d’animation adapté d’un classique de la BD franco belge. Aujourd’hui c’est au tour de Yakari de débarquer pour la première fois au cinéma, réalisé par Xavier Giacometti (déjà à l’oeuvre sur la série animée) et son confrère Toby Genkel.
« Alors que la migration de sa tribu est imminente, Yakari le petit Sioux part vers l’inconnu pour suivre la piste de Petit-Tonnerre, un mustang réputé indomptable. En chemin, Yakari fera la rencontre magique de Grand-Aigle, son animal totem, de qui il recevra une superbe plume… et un don incroyable : pouvoir parler aux animaux. Seul pour la première fois, sa quête va l’entraîner à travers les plaines, jusqu’au territoire des terribles chasseurs à peaux de puma… Mais comment retrouver la trace du tipi ? Au bout du voyage, le souffle de l’aventure scellera pour toujours l’amitié entre le plus brave des papooses et le mustang plus rapide que le vent. »
Difficile pour moi de comparer avec la BD ou la série tant il s’agit de lointains souvenirs d’enfance, mais à priori c’est fidèle. Parlons plutôt de l’histoire et de son déroulé. Niveau scénario, c’est vraiment classique mais cela colle bien au thème (soif d’aventure, désir de dompter Petit-Tonnerre, un cheval qui a la classe), et surtout à la cible : les enfants. C’est d’ailleurs le principal reproche que je puisse lui faire et qui fera qu’il ne sera surement pas un chef d’oeuvre intemporel d’animation : il n’y a qu’un seul niveau de lecture, celui des enfants. C’est un peu dommage puisque des licences comme Tintin ou Astérix y parviennent très bien. Bon ok étant adulte certaines choses n’ont pas fonctionné chez moi mais j’ai entendu plusieurs enfants rire à plein poumons dans la salle, c’est donc que le contrat est rempli.
Au niveau du rythme, j’ai ressenti un petit mou au milieu, mais le film redresse la barre assez rapidement et propose même quelques moments d’action plutôt très chouettes.
Ce qui fait la force de Yakari, c’est finalement son aspect visuel. Si l’on pourra regretter l’emploi d’images de synthèses pour les personnages et animaux, il fonctionne finalement relativement bien, se faisant oublier la plupart du temps (sauf en gros plans). Par contre ce qui flatte la rétine, ce sont les décors absolument somptueux, que ce soit les représentations variées de cette nature sauvage, mais aussi les couleurs employées. C’est donc pour moi un quasi sans fautes sur la partie visuelle, montrant encore que la France est excellente dans le domaine de l’animation.
La bande originale qui est également réussie souligne les différentes ambiances et l’évolution de Yakari. En revanche la partie doublage est vraiment trop inégale, du moins en version française. En effet la plupart des petits animaux, mais aussi certains ennemis sont doublés par des adultes imitant des voix d’enfants, ce qui donne un résultat assez ridicule (surtout que les lignes de dialogue de ces personnages ne sont déjà pas très intéressantes).
Au final, Yakari est un film d’animation qui vous réserve quelques claques avec sa direction artistique, et qui ravira les plus jeunes. C’est également le meilleur film d’animation de cet été placé sous le signe du COVID.
CaptainSmoke lui attribue la note de :
Résumé
Yakari est un film d’animation visuellement très réussi à destination des plus jeunes.