Programme original Netflix, la série Everything Sucks! est très récente puisqu’elle a été mise en ligne en ce début d’année 2018. Créée par Ben York Jones et Michael Mohan, cette première saison comporte 10 épisodes d’environ 25 minutes chacun. On y retrouve Peyton Kennedy qui a joué dans Taken, Jahi Winston ou encore Rio Mangini acteur dans Teen Wolf.
Une histoire drôle et décalée qui raconte le passage à l’âge adulte de deux groupes d’intellos audacieux et marginaux (le Boring High School’s A/V Club et le Drama Club), qui unissent leur force pour faire un film et traverser tant bien que mal le purgatoire qu’est le lycée.
J’étais très impatiente de regarder cette série car, en lisant le synopsis, je m’attendais à découvrir un Stranger Things mais qui se déroulait dans les années 90. Je pensais ressentir un peu de nostalgie en regardant Everything Sucks! car je croyais revivre mon enfance vécue dans ces années-là au travers des personnages. J’ai replongé un peu dans cette époque notamment grâce à la bande-son un peu rétro (on entend Oasis et les Blues Traveler entre autres), et j’ai retrouvé quelques éléments phares des années 90 : les casques, les cassettes VHS ou les CD, les vêtements qui sont aujourd’hui passés de mode… Mais au final, même si je ne saurais expliquer quoi, il me manquait quelque chose pour être pleinement convaincue. Les références aux années 90 sont vraiment concentrées sur l’univers musical et peut-être pas assez sur le reste.
Le premier épisode nous présente les personnages que l’on va suivre durant les 10 épisodes. Ces deux bandes de copains sont attachantes. On les voit évoluer au fil des épisodes : on est content avec eux, on est triste avec eux. On se laisse assez facilement embarquer par ces jeunes acteurs. Petite pointe d’originalité, ce sont les personnages secondaires qui apportent la touche comique de la série. Du coup, ce n’est pas « trop » comme parfois. Le comique est parfaitement dosé. Et il faut reconnaître que même si la série est catégorisée comme une série comique, c’est plutôt le sérieux avec lequel les sujets sont traités qui nous fait accrocher. Je prends le risque de dire que dans Everything Sucks!, les ados sont en réalité les adultes, et les adultes agissent comme des ados. Il serait plus exact de dire que les ados deviennent adultes à la fin de la série tandis que les adultes retombent en adolescence à certains moments.
En fait, j’ai un peu l’impression que les réalisateurs ont voulu traiter tous les sujets de société à travers cette série. Cela aurait pu être intéressant, mais au final, on ne va jamais vraiment au bout de l’idée. L’homosexualité est abordée dès le début et est une sorte de fil conducteur de la série, mais on y ajoute les peines de coeur (sujet régulièrement abordé dans les séries mettant en avant des ados), l’absence d’un parent, la solitude, les difficultés scolaires, l’amitié, les interdits comme la drogue, l’alcool ou la conduite sans permis… Selon moi, cela fait beaucoup de mélange, il aurait été plus convaincant de se concentrer sur un sujet et de le traiter en entier.
PaulineG lui attribue la note de :
En bref
Je ne peux pas dire que j’ai adoré cette série mais je ne l’ai pas détestée non plus. J’ai quand même regardé tous les épisodes en à peine une semaine avec l’envie de connaître la fin. Je n’ai pas été subjuguée car il y a un gros manque de technique mais Everything Sucks! reste une série sympa à regarder et touchante.