Rectify, (tout comme Top of The Lake) a fait les beaux jours de Sundance Channel lors de la diffusion de la première saison. Contemplative, touchante, casting solide et bande originale réussie, elle a su s’imposer d’emblée comme une excellente série.
Seul problème, la saison deux qui était clairement décevante et bien trop molle pour captiver une seconde fois le spectateur. Sundance a tout de même donné sa chance à la série en la renouvelant pour une 3ème saison, qui a su apprendre de ses erreurs et faire évoluer l’intrigue.
Ray McKinnon n’a eu d’autre choix (et c’était logique), que de faire avancer l’intrigue sur les déboires de Daniel Holden et de sa famille, sa difficulté à se réintégrer et les problèmes causés à tout son entourage. Et on peut dire qu’il n’a pas chômé, c’est en effet tout le casting qui voit son petit bout d’histoire complètement chamboulé, en même temps que l’enquête policière/judiciaire prend un nouveau tournant au fur et à mesure que les langues se délient.
Côté réalisation, on y retrouve ce qui fait le succès de la série, des plans contemplatifs et une photographie lumineuse. La bande originale est toutefois toujours un peu en dessous de celle de la saison 1.
Le casting y est encore une fois bon, et c’est avec plaisir que l’on y retrouve cette retenue teintée d’émotion qui sait être juste, sans trop verser dans le drama inutile et larmoyant (John Daniel Evermore est encore une fois impeccable en sheriff soupçonneux).
Pari réussi pour cette nouvelle saison, qui relance l’intérêt pour la série et ses personnages qui semblent enfin tourner la page « Daniel en prison » et qui sont pour la plupart complètement perdus. Rectify ayant été renouvelée pour une saison 4 (qui sera la dernière selon moi), je ne lui souhaite que de continuer sur ce registre et de conclure cette histoire humaine en beauté.
CaptainSmoke lui attribue la note de
En bref
Si cette saison n’atteint pas la quasi perfection de la première, elle est toutefois nettement plus réussie que la seconde, et c’est tant mieux. Certes le rythme est toujours un peu lent, mais c’est la marque de fabrique de Rectify, qui se paie tout de même le luxe de nous donner, grâce à Daniel, une réflexion sur les choses simples, celles qu’on oublie bien trop vite mais qui nous sont pourtant essentielles, et si belles.
