Après des années d’attentes et de rumeurs, la première série live Star Wars est apparue sur le nouveau gros service de VOD Disney+. The Mandalorian nous est livrée par Jon Favreau (Iron Man 1 et 2, Le Livre de la Jungle, Le Roi Lion…) avec Pedro Pascal en vedette… Enfin plus ou moins. Annoncée comme la série la plus annoncée de 2019, largement, et alors que la fin de la saga des Skywalker déçoit au cinéma, que penser de cette première saison ?
Aidé du monsieur séries de chez LucasFilm, Dave Filoni, Jon Favreau nous livre ici une histoire sans prétention en seulement 8 épisodes. C’est peu, surtout lorsqu’on se rend compte qu’il n’y a pas véritablement de scénario, de fil conducteur qui nous pousse à continuer notre visionnage épisodes après épisodes. De plus, ils sont de durées totalement variables (de 31 à 48 minutes) ce qui a tendance à surprendre ou agacer au départ. Pour une fois dans Star Wars, personne ici n’est là pour sauver le monde avec de grands enjeux. Ici on est dans une intrigue secondaire, mais qui se révélera peut-être importante ensuite, qui sait ?
Et finalement, cette originalité est sa plus grande faiblesse. The Mandalorian peine à captiver car son fil conducteur est inexistant. passé le premier épisode, rien n’avancera réellement (avancer vers quoi d’ailleurs ?) avant l’épisode final. Tout le reste ne servira pas à grande chose, à notre grand regret. En revanche, on sort ici des sentiers battus, avec des nouveautés inattendues (utilisation de droîdes différents et l’apparition (que nous ne dévoilerons pas ici) d’un petit être qui fera vendre beaucoup de produits dérivés.
Visuellement The Mandalorian est dans le haut du panier (sauf le chapitre 6 The Prisonner qui fait tâche). L’ambiance est poussiéreuse, mystérieuse et nous rappelle sans mal les western spaghettis à base de personnages mutiques et de duels au petit matin. Ici on est dans la même veine qu’un Rogue One ou un Solo et ce n’est pas pour nous déplaire : c’est vintage, c’est Star Wars. Ce style que l’on qualifiera de space-western est ce qui plaira le plus, sans aucun doutes. La bande originale est sobre mais son thème principal est reconnaissable aisément ce qui est en général un marqueur de qualité. Enfin, le générique de fin qui consiste à montrer les différents concept-arts de l’épisode c’est vraiment chouette, on en redemande !
Côté casting, Pedro Pascal est le Mando, mais en réalité pas tout le temps, puisque notre personnage n’enlèvera jamais son casque et se retrouve donc régulièrement remplacé par une doublure pour certaines cascades, ou tout simplement par soucis d’emploi du temps. Pratique. Son nom ne sera d’ailleurs révélé que dans l’épisode final, mais de toutes façons ce n’est pas un personnage très bavard. Nick Nolte est aussi de la partie dans un personnage attachant et charismatique à souhait, mais la force de cette première saison vient aussi de l’ennemi campé par un formidable Werner Herzog, lui même appuyé par un non moins déméritant Giancarlo Esposito. Des méchants réussis, ce ne serait pas pour déplaire à Alfred Hitchcock. Dans sa quête, Mando sera parfois accompagné d’autres chasseurs de primes, certains plus sympathiques que d’autres. On notera par exemple des personnages récurrents campés par Gina Carano ou encore Taika Waititi.
Finalement, The Mandalorian c’est quand même vachement sympa, mais pour la prochaine saison il faudra bosser un peu plus le scénario, au risque de perdre pas mal de fans.
CaptainSmoke lui attribue la note de :
En bref
Pour les premières aventures live de l’univers Star Wars avec The Mandalorian, c’est plutôt encourageant. Reste à bosser l’écriture avec un véritable scénario global.