Vinyl, la nouvelle série ambitieuse d’HBO était attendue de pied ferme par les fans de la chaîne, et pour cause. Martin Scorsese, Terence Winter et Mick Jagger qui s’associent pour créer une série ambitieuse sur l’industrie musicale des années 70 souhaitant recréer un nouvel âge d’or pour la chaîne, il n’en fallait pas plus pour soulever les foules. Bon, Terence Winter seul suffit pour convaincre en général, le bonhomme a tout de même été le scénariste pour plusieurs monuments télévisuels made in HBO comme Les Sopranos, Boardwalk Empire, mais également pour le grand écran avec Le Loup de Wall Street.
Instantanément, et comme c’était déjà le cas avec Boardwalk Empire, le pilote réalisé par Scorsese est imbibé de sa patte reconnaissable (personnages forts, mafia, alcool…) et du coup la totalité du show suivra le même procédé. Parlons-en d’ailleurs de ce pilote d’1h30, qui aurait bien pu être un film à lui tout seul si la fin n’avait pas laissé de place à la suite. D’ailleurs avouons-le de suite, c’est le meilleur épisode de la saison. Non pas que la suite est mauvaise loin de là, mais tout de même un poil en dessous.
Visuellement, HBO fait les choses en grand encore une fois ici, et nous reconstitue les années 70 avec brio. Décors, ambiance et costumes créent instantanément l’immersion, le tout saupoudré d’une bande originale calibrée au diapason.
Côté casting, rien à redire. Olivia Wilde est parfaite et Bobby Cannavale crève l’écran. En fait, même si le thème ou la période ne vous intéresse pas, regardez pour Bobby. Il était déjà complètement fou dans Boardwalk Empire, mais ici son rôle de Richie Finestra lui va comme un gant. Alcool, drogue, violence, du grand Cannavale. On oublie pas la pétillante Juno Temple qu’il fait bon revoir ici avec sa chevelure flamboyante et son envie de percer dans le monde de la musique.
On aimerait tout de même que les personnages secondaires soient un peu plus mis en avant, mais là on chipote.
Finalement, le seul problème de Vinyl, c’est que la série aurait pu être un film, ou une mini-série en 6 épisodes que cela n’aurait pas tant dérangé. Là, à la fin de cette première saison qui a un peu traînassé en son milieu, on se demande bien combien de temps la chaîne va réussir à la renouveler sans combler le scénario avec du vide. Dommage également le final un peu fadasse. Les faibles audiences de la séries ont même poussé HBO à se séparer de Terence Winter, ce qui n’augure rien de bien bon pour la suite. Espérons tout de même que la chaîne lui réserve une conclusion digne de ce nom (pas comme pour Boardwalk hein).
CaptainSmoke lui attribue la note de :
En bref
Bien qu’elle soit brillamment interprétée et solide visuellement, Vinyl n’a malheureusement pas réussi à attirer les foules à cause d’un scénario un peu flou. Espérons que la saison 2 soit à la hauteur malgré le départ de Terence Winter.