Ils sont omniprésents sur les petits et grands écrans : les superhéros et leur franchise rythment désormais notre année au cinéma et à la télévision. Si Sony, la 20th et la Warner sont des forces sur lesquelles compter, ils ont du mal, pour l’instant, à concurrencer en quantité le monstre Marvel Studios, qui l’a prouvé en sortant la première saison de Daredevil sur Netflix à trois semaines de la fin de sa phase 2. Et trois ans presque jour pour jour après la sortie du premier Avengers, Age of Ultron arrive dans nos salles pour faire le bilan des aventures des héros Marvel du grand écran.
Après les évènements de The Winter Soldier, les Avengers tentent de démanteler tous les arrières postes d’Hydra et de récupérer le sceptre. Ce faisant, ils tombent sur deux jumeaux modifiés, des survivants aux expérimentations d’Hydra. C’est en cherchant à avoir à tout prix la paix que les héros vont entrer dans un cycle de destruction dont il leur sera très difficile de sortir.
Si l’avant-dernier Marvel – The Winter Soldier – offrait au spectateur un mélange entre film d’espionnage et film de super-héros, on revient avec Avengers à un film de baston, dont le scénario n’est pas ben épais. Cela ne veut pas dire, cependant, qu’il n’est pas intelligent. Le film met bien en place l’arrivée d’Ultron, et montre même son arrivée comme une conséquence un peu inévitable du fonctionnement automatisé et sans limite du monde dans lequel on vit. Le fait qu’on soit tous connectés via internet et que les machines prennent une place de plus en plus grande dans notre vie n’est certes plus un enjeu nouveau, mais il est ici mis en scène de manière adroite.
Le point fort principal de cet Avengers se situe, plus que dans sa réalisation musclée, dans la formation d’une véritable unité de toute la phase 2. On se souvient du traumatisme de Tony Stark dans Iron Man Three : son attitude dans Age of Ultron fait donc sens. Plus que cela, la création d’Ultron est finalement la conséquence directe de la découverte de l’existence des aliens et de l’angoisse que cette découverte a produit. Le scénario rappelle sans cesse le fait que trois ans et quelques films sont passés, que ce soit par le biais de liens resserrés entre les personnages ou par leur évolution, et des références aux films passés et notamment au démantèlement du SHIELD. On pourrait reprocher à la franchise de tourner en rond – le sceptre est encore au centre de l’intrigue pour une bonne partie du film – mais le sceptre a encore des choses à dévoiler. L’intrigue s’attarde au contraire à montrer que le sceptre est toujours un enjeu pour les Avengers parce qu’ils n’arrivent justement pas à voir plus loin que lui.
Porté par une musique au point de Danny Elfman, Age of Ultron est une grosse réunion de famille bourrée d’action mais aussi de moments plus domestiques. Alors que le premier film était plus lent pour permettre d’établir les Avengers, ce film-ci entre directement dans le vif du sujet, avec une première séquence qui montre presque toutes les images de la bande-annonce et permet de conserver la surprise pour le reste du film. Les nouveaux personnages et les nouveaux acteurs s’intègrent bien au schéma de départ. Ceci est notamment permis par une des grosses réussites de Whedon : la chorégraphie des combats, qui atteint son climax avec la bataille finale contre Ultron. Cette chorégraphie, en plus d’être un plaisir pour les yeux, dit quelque chose des personnages, en tant qu’ils se connaissent assez bien pour pouvoir improviser en équipe pour mieux faire face à l’ennemi.
On l’aura attendu, et globalement Avengers Age of Ultron n’aura pas déçu : il rempli le contrat d’être un bon divertissement qui boucle une phase 2 honorable. Et si certaines choses auraient gagné à être plus approfondies (on regretta le peu de temps à l’écran d’Andy Serkis), le dernier film de la franchise honore ses promesses et n’augure que du bon pour la suite.
SophieM lui attribue la note de
En bref
Un film solide qui tient ses promesses et qui laisse présager que le MCU a encore de belles années devant lui.