Big Eyes, le nouveau film de Tim Burton (un réalisateur à la patte unique qu’on ne présente plus) était très attendu par ses fans, mais aussi par un peu tout le monde. Est-ce que l’attente en valait la peine ? Pas si sûr.
Il est le réalisateur de l’étrange, une vision unique et glauque du monde qui l’entoure et cela transparait dans tous ses films (Batman, Charlie et la Chocolaterie, Sleepy Hollow ou encore Frankenweenie). Chaque film du réalisateur est un succès commercial, même si parfois il peut décevoir (Alice au Pays des Merveilles, la Planète des Singes ou Dark Shadows).
Je peux sans aucun doutes affirmer que les habitués du bizarre seront très déçus avec son dernier long métrage.
Le film adapte donc la vie de Margaret Keane, une peintre qui aime faire des tableaux d’enfants avec de gros yeux globuleux. En réalité, Tim Burton en grand fan de l’artiste a décidé de faire ce film un peu pour son propre plaisir, et tant pis si personne n’aime sauf lui. A moins que cela soit autre chose, peut-être a-t-il envie de sortir un peu de ses thèmes habituels et de se renouveler un peu. Même qu’il n’est plus avec sa muse, Helena Bonham Carter. Peut-être que Big Eyes doit être considéré comme un OFNI dans la longue carrière du réalisateur loufoque.
Le principal soucis de ce film, c’est sa normalité. Il n’y a quasiment aucune fantaisie, pas plus de quelques secondes en 1h50. Oui, ça fait peu quand on connaît bien le bonhomme.
Le film parait donc très longuet, le scénario venant très vite à stagner, ne proposant que des scènes répétitives et finalement aucune surprises. Il se repose également uniquement sur 2 personnages, le couple Keane qui s’entredéchire. Il existe bien quelques personnages secondaires mais ils sont clairement sous exploités (je pense ici à l’excellent Jason Schwartzman qui cachetonne). C’est un choix, mais Amy Adams joue comme elle joue d’habitude (c’est à dire un personnage sans grand charisme), et Christoph Waltz nous propose du classique, et encore, il se force clairement. Pas de quoi sauver le reste du film, qui pourtant s’en tire admirablement bien au niveau des décors et costumes des années 60. On pourra par contre regretter une bande originale trop discrète
Big Eyes ne s’avère donc pas être un indispensable, bien que le thème soit intéressant (la place de la femme artiste dans une époque encore machiste). Un film plus court et plus rythmé de bizarreries aurait très certainement pu faire mouche.
Cet article a été écrit après visionnage du film en VO.
CaptainSmoke lui attribue la note de
En bref
Un film trop normal, qui peine à être efficace.