Le western n’est pas mort. La preuve, avec ce Bone Tomahawk de S. Craig Zalher ou avec le prochain film de Quentin Tarantino, The Hateful Eight. Le point commun ? Les deux films marquent le grand retour de Kurt Russell dans des rôles qui lui vont comme un gant, le type charismatique au possible, et surtout, badass.
S. Craig Zalher est avant tout auteur et scénariste. Il se lance donc dans son premier long métrage avec Bone Tomahawk, où il se trouve être (en plus de réalisateur donc) également scénariste. D’ailleurs, notez que le pitch est bon, même très bon parce qu’il a pour ambition de proposer un western qui sort des sentiers battus, en mélangeant le genre avec celui du film d’horreur. En effet, ici 4 hommes se lancent dans la traque d’indiens (un peu différents de d’habitude, vu qu’ils sont cannibales et un peu mystiques) dans le but de sauver des captifs.
La vraie force du film, c’est de proposer un casting plutôt fou, en faisant collaborer 4 hommes bien différents dans un même but. Kurt Russell est la tête d’affiche, et c’est un réel plaisir de le retrouver après quelques années d’absence, même si son rôle est un peu sous exploité. Richard Jenkins, Matthew Fox et Patrick Wilson seront ses acolytes lors de cette descente en enfer.
S’il aurait pu s’avérer être une franche réussite, Bone Tomahawk n’est au final qu’une grande déception. En effet, sur les 2h14 de film, seule la dernière demi-heure se révèle véritablement prenante, de part sa violence (et son dénouement). Le reste du film n’est que longueurs inutiles, bien loin d’une ambiance horrifique. C’est d’autant plus décevant qu’avec ce scénario et ce casting, il aurait été aisé de proposer un mélange détonnant et rempli de moments plus sombres. Sur un format plus court (1h30), le film aurait été une franche réussite.
Malheureusement, le film ne restera pas dans les mémoires, mais il reste intéressant à visionner si revoir l’excellent Kurt Russell au cinéma vous intéresse et que vous êtes curieux de jeter un œil à une tentative de mélange des genres.
CaptainSmoke lui attribue la note de :
En bref
Un peu trop long et un peu trop lent, Bone Tomahawk, malgré un casting béton, ne parviendra à retenir votre attention que pendant les 30 dernières minutes.
