[Critique Film] – Dofus – Livre 1 : Julith

Poster

A Bonta, Joris vit une vie tranquille avec papychat. Mais le retour de Julith, la sorcière, et l’arrivée de la mégastar du Boufbowl, Khan Karkass, va changer sa vie pour toujours.

Film co-réalisé par Jean-Jacques Denis et Anthony Roux, Dofus, de la compagnie Ankama, est un premier long métrage d’animation plutôt solide. Le film, décrit selon l’un des réalisateurs par l’un des producteurs comme étant un OFNI (Objet Filmique Non Identifié), s’ouvre avec une séquence à l’animation osée, et très belle, pour laisser ensuite place à un style plus classique. Cette introduction permet de mettre en place les personnages et les enjeux de façon simple et claire, de manière à complexifier le tout plus tard dans l’intrigue.

Joris

Le film, dans ses deux premiers tiers, se tient. L’animation est très intéressante, le doublage est très bon et met en valeur des personnages assez attachants pour la plupart. Néanmoins, celui de Khan Karkass pêche un peu, en tant qu’il ne gagne jamais vraiment la profondeur et la gravité nécessaire pour en faire un personnage solide. La faiblesse principale de Dofus réside dans le fait que son personnage le plus intéressant est son méchant, ce qui atténue l’implication du spectateur dans les enjeux du film.

Comme souvent, c’est dans le dernier tiers que le film chute en qualité : le final peine à convaincre. Même si l’animation reste toujours bonne, le spectateur est sorti de l’histoire par le destin expédié d’un des personnages, qui passe de personnage clé dans l’intrigue à comic relief en une scène, et passe une bonne partie de dernier tiers du film à avoir l’air pitoyable. Sa chute, qui aurait pu être intéressante et avoir un vrai enjeu si elle avait été prise au sérieux, n’est en fait qu’un prétexte à affaiblir un personnage puissant et ne convainc pas.

Julith face à sa belle soeur

Face à la qualité globale de Dofus, il est difficile de voir ce problème de traitement comme autre chose que comme un gros gâchis, qui ne rend pas justice au reste du film qui, l’un dans l’autre, reste un film honorable et solide, qui augure du bon pour la suite.