« Palme d’or de la coolitude », c’est cette accroche que l’on remarquera le plus sur l’affiche de Dope. Bon, il y a écrit Forest Whitaker et Pharrell Williams aussi. Limite, le réalisateur Rick Famuyiwa n’est pas particulièrement important, parce que personne ne le connait, il n’a jusqu’alors réalisé que des films rapidement oubliés. Après être passé par un prix du montage au Festival Sundance, le Festival de Cannes et après avoir obtenu le Prix du Public du Festival de Deauville, Dope arrive dans les salles obscures.
D’emblée le film donne le ton. La photographie sera chaleureuse, les acteurs seront chaleureux, les fringues seront chaleureuses et la bande originale sera chaleureuse. Et vous ne serez pas déçu, Dope respire effectivement le film cool. Je dirais même qu’il est complètement différent de ce qui a pu sortir ces dernières années, parce qu’il ne sombre pas dans les clichés, il en joue, il se veut rebelle, différent, et bien.
La bande originale est soigneusement choisie par Pharrell Williams, et je dois dire que si je m’attendais à un simple nom posé sur l’affiche pour faire bien, le travail effectué est réellement bon. Cerise sur le gâteau, le film a même droit à 4 nouveaux titres de l’artiste, qui sont interprétés par le trio du film, à savoir Shameik Moore, Kiersey Clemons et Tony Revolori (The Grand Budapest Hotel). Le fun qui se dégage de ces titres rappelle ceux de Scott Pilgrim.
Son seul point noir sera son scénario un peu faible sur la fin, le film retombe un peu à plat. Rick Famuyiwa (également au scénario, il s’inspire de son histoire) a fait le choix du happy-end attendu. C’est bien dommage parce que le film, malgré son manque de budget et son temps de tournage extrêmement court (25 jours), est réussi.
Très certainement le film le plus frais de cette semaine, Dope mérite largement sa « palme d’or de la coolitude », et gageons que l’on entendra parler très bientôt de la superbe découverte qu’est Shameik Moore.
CaptainSmoke lui attribue la note de :
En bref
Du soleil, des bmx, et de la (bonne) musique : Dope est une sorte d’ovni cette semaine dans une programmation plutôt triste.