Emmanuel Courcol, scénariste (Welcome, La Promesse Verte…) et réalisateur (Un Triomphe, Cessez-le-feu…) revient cette année avec une nouvelle comédie sociale dans la même veine que son précédent film Un Triomphe en 2020. En Fanfare met cette fois en scène Benjamin Lavernhe et Pierre Lottin dans un duo où l’un ne peut exister sans l’autre. J’ai eu la chance de découvrir le film en avant première au Festival Lumière 2024, présenté par son réalisateur qui est revenu après la séance pour une session questions/réponses avec le public Lyonnais.
« Thibaut est un chef d’orchestre de renommée internationale qui parcourt le monde. Lorsqu’il apprend qu’il a été adopté, il découvre l’existence d’un frère, Jimmy, employé de cantine scolaire et qui joue du trombone dans une fanfare du nord de la France. En apparence tout les sépare, sauf l’amour de la musique. Détectant les capacités musicales exceptionnelles de son frère, Thibaut se donne pour mission de réparer l’injustice du destin. Jimmy se prend alors à rêver d’une autre vie… »
Très vite, on se rend compte qu’on ne sera pas surpris par le scénario et son déroulé qui reste solidement dans les sentiers battus des comédies sociales de notre pays. Rien de vraiment original finalement. En revanche, l’écriture est bien amenée, efficace et développe correctement les personnages (y compris les seconds rôles) pour que l’on s’attache rapidement aux personnages qui nous sont présentés. Les situations sont très souvent drôles, et parfois touchantes jusqu’à nous arracher quelques larmes.
Est-ce que finalement son manque d’originalité ne serait pas sa force car le spectateur se retrouve happé dans cette histoire simple, mais bien construite ? Pas de fioriture, pas de fulgurance mais une histoire universelle que vient sublimer le monde musical dans son ensemble.
Emmanuel Courcol délivre un film plutôt académique dans sa mise en scène. Vous n’y trouverez aucune fulgurance ou aucune « patte » particulière, mais cela n’empêche en rien le film d’exister grâce à ses points forts : son casting impeccable de bout en bout. Le moindre second rôle est si juste qu’il s’ancre immédiatement dans le réel et parvient sans mal à nous embarquer dans cette histoire de frères éloignés que tout oppose mais qui pourtant, sont ravis de se retrouver. Avec En Fanfare, le réalisateur nous offre un film entier qui fait la part belle à Benjamin Lavernhe (qui n’a plus grand chose à prouver, et à Pierre Lottin (qui gagnerait à être davantage mis en avant dans le cinéma français). Sarah Suco ajoute également une pointe de féminité touchante à l’ensemble. Aussi, la part belle est faite à la musique dans le film, véritable 3e personnage principal qui vient jouer le rôle de mère, de guide pour les deux protagonistes.
Je ne peux que vous encourager à aller voir En Fanfare quand il sortira le 27 novembre dans les salles obscures.
CaptainSmoke lui attribue la note de :
En bref
S’il est simple et assez attendu, En Fanfare n’en reste pas moins une comédie sociale efficace qui saura vous entrainer dans son univers juste et touchant.
