Projet en gestation depuis près de 15 ans dans l’esprit de Guillermo Del Toro, Pinocchio débarquera le 9 décembre sur Netflix, seulement quelques mois après la version live action plus que moyenne de chez Disney+. C’est lors du Festival Lumière que j’ai pu découvrir le film co-réalisé avec Mark Gustafson sur grand écran et vous en parler aujourd’hui.
« Pinocchio est une âme innocente avec un père indifférent qui se perd dans un monde qu’il ne peut pas comprendre. Il se lance alors dans un voyage extraordinaire qui lui laisse une profonde compréhension de son père et du monde réel. »
On connait tous l’histoire de Pinocchio tant on ne compte plus les adaptations diverses et variées du roman de Carlo Collodi. Cette fois-ci on aura droit à une histoire un peu plus sombre car ancrée dans une époque compliquée : la seconde guerre mondiale. C’est ce contexte qui amène le film sur un terrain délicat : alterner les passages tristes (bombardements, morts…) et les moments joyeux amenés par l’innocence de l’enfant qu’est Pinocchio et le comique de situation de Jiminy Cricket. Et là dessus c’est un grand oui ! Patrick McHale (Adventure Time, Over The Garden Wall) assiste GDT dans le travail d’écriture et ça s’en ressent d’autant plus. Certes des libertés sont prises par rapport au roman d’origine ou par rapport au long métrage d’animation de Disney de 1940 (ou sa mouture passable de septembre dernier), mais c’est d’autant plus intéressant que cela apporte de la nouveauté au récit.
Visuellement les réalisateurs ont opté pour de l’animation en stop motion de toute beauté magnifiée par une très jolie lumière. On appréciera la qualité visuelle du film qui mêle émerveillement et côté sombre de l’Italie fasciste. Là où beaucoup auraient misé sur de l’animation de synthèse peu chère et plus rapide à mettre en œuvre, Guillermo souhaitait que son film soit vraiment de qualité et puisse laissé libre court aux artistes pour concevoir un des plus beaux films de l’année.
Côté casting c’est du haut niveau, avec Ewan McGregor en Jiminy Cricket, mais également la présence vocale de Catte Blanchett, Christoph Waltz, Tilda Swinton, David Bradley, John Turturro ou encore Tim Blake Nelson. Enfin, pour sa seconde participation à un projet de GDT après La Forme de L’eau nous retrouvons le toujours très bon Alexandre Desplat à la bande originale.
Je crois avoir fait le tour, en un mot : foncez !
CaptainSmoke lui attribue la note de :
En bref
Pinocchio de Guillermo Del Toro est un film riche et bien écrit, qui aurait mérité une sortie en salles.
