C’est à l’occasion des 20 ans d’un des plus grands films Disney, Le Roi Lion, que la firme avait annoncé la production d’une nouvelle série sur l’univers de Simba, The Lion Guard. Cette série, qui débutera en janvier 2016, aura pour but de raviver la flamme des enfants (ou des grands enfants) en reprenant les ingrédients qui avaient fait le succès du film, tout en essayant de faire table rase des productions moyennes type Le Roi Lion 2 : L’Honneur de la Tribu, ou Le Roi Lion 3 : Hakuna Matata. Il s’agira donc de la 2eme série tv sur l’univers, après la loufoque Timon et Pumbaa. Mais trêve de divagations, on s’intéressera ici au téléfilm (ou épisode pilote, c’est comme on veut), annonçant la série. Il s’agit de The Lion Guard – Return of the Roar, un moyen métrage de 45 minutes.
D’emblée, Return of the Roar donne le ton. On y retrouvera pêle-mêle des références aux longs métrages Le Roi Lion 1 et 2, ainsi que des nouveautés préparant l’arrivée de la série. Ainsi, on retrouvera la plupart des personnages du premier film, ainsi que Kiara, fille de Simba et Nala introduite dans le second opus.
L’histoire se focalise sur le petit dernier de la famille, Kion, sorte de mélange de Simba enfant et de Kovu. La soif d’aventure du jeune lionceau et l’influence de son meilleur ami, un ratel nommé Bunga, va le pousser dans une situation dangereuse, où the Roar (le Rugissement, le symbole qui brille) va le faire sortir de son mauvais pas. Simba et Rafiki lui racontent alors qu’il s’agit d’un honneur attribué par les anciens Lions les plus valeureux, et que sa mission va consister à protéger la savane en rassemblant une équipe de choc. Kion va alors rassembler ses amis, tous ayant une caractéristique précise qui en font (selon lui), la meilleur équipe possible. Problème, ce sont tous des jeunes de son âge, et pas des lions, ce que va désapprouver Simba.
Le scénario est plutôt bien trouvé, c’est bien plus cohérent que ce qu’avait proposé Timon et Pumbaa par exemple, et cela restera son grand point fort.
C’est d’ailleurs là toute la nouveauté de The Lion Guard. Là où auparavant les autres animaux de la savanes avaient des rôles secondaires (Rafiki, Timon et Pumbaa, Zazu…), le film met en avant de nouveaux personnages, amenés à être aussi importants que Kion ou Kiara. On retrouvera donc Bunga (ratel), Fuli (guépard), Beshte (hippopotame) et Ono (aigrette). Bunga est le personnage le plus détestable de ce téléfilm. Neveu de Timon et Pumbaa, son caractère surexcité le rend épuisant.
Autre virage, celui du ton. On est clairement dans un avant-goût de ce que sera celui de la série, c’est à dire un ton résolument léger, dont l’objectif sera surtout de séduire un public jeune (ce qui n’était pas forcément le cas pour Le Roi Lion, qui pouvait plaire à toute la famille). Ici on suivra les aventures d’une bande de copains, à laquelle les enfants pourront s’identifier. C’est, selon moi son plus gros point faible, et l’on peut aisément imaginer une ribambelle d’épisodes un peu bébêtes.
Passons maintenant à l’aspect visuel et sonore de ce moyen métrage. Graphiquement, on alterne les phases très jolies (les décors notamment), avec les phases résolument plus moches modernes comme l’animation des personnages, Bunga en particulier. Celui-ci est tellement cartoonesque et horripilant qu’il gâche la plupart des scènes dans lesquelles il apparaît. Pour célébrer les 20 ans du 1er film, on aurait pu s’attendre à un plus grand respect de la patte graphique. Mais là encore, la cible c’est les enfants, et pas les grands enfants.
Côté sonore, l’influence est clairement là, dès les premières secondes. Ceci-dit, même si certaines chansons sont bonnes, elles ne réinventent pas le genre et sont en quelque sorte des « remake » des plus connues, du moins dans l’esprit. On y retrouvera entre autres Zuka Zama ou encore Tonight we Strike.
CaptainSmoke lui attribue la note de :
En bref
The Lion Guard – Return of the Roar est à voir comme l’épisode pilote de la série qui déboulera en janvier. Orientée vers les enfants, elle aura du mal à intéresser un public nostalgique de l’univers de Simba, malgré la multitude de références aux premiers films et une trame scénaristique plutôt bien trouvée. De même, l’animation et la bande originale sont en demi-teinte, à la fois tiraillées entre le classique et l’actuel. Clairement, le film n’avait pas l’ambition d’être un standalone.