Très certainement l’OFNI du dernier Festival du Film de Sundance, Turbo Kid (co-production Canada/Nouvelle Zélande) débarque tel un cheveux sur la soupe alors que personne ou presque ne l’attendait. Véritable évolution du court métrage du même nom (et des même réalisateurs), il revient beaucoup plus abouti dans son format long (1h35 contre les 6 minutes d’origine que vous pouvez retrouver ici en VOSTFR). Réalisé par une équipe de fans des années 80 et du post-apo à la Mad Max (Yoann-Karl Whissell, Anouk Whissell et François Simard), le film est un concentré de références qui font plaisir, de la VHS au comics, ce qui rappelle quelque peu le récent Kung Fury, mais en bien différent.
D’emblée les références à l’œuvre de George Miller sont là. Le post apocalyptique poussiéreux, les armes ainsi que l’essence sont devenu rares, tout comme la nourriture. Chacun fait de la récup et du troc pour subsister. Toute la région est sous contrôle d’un baron local, sobrement appelé Zeus.
Là ou Turbo Kid est rigolo, c’est que tout le monde se trimballe en vélo ou en BMX, ce qui rend la customisation et les courses poursuites vraiment amusantes. Dans le même esprit, le QG secret de notre héros, The Kid (un ado qui rêve d’aventures) est un amoncellement de références rétro-geek, véritable cocon dans lequel il se réfugie. Il essaye d’ailleurs tant bien que mal de collectionner tous les exemplaires de son comic favori, Turbo Rider.
S’il n’est pas particulièrement bien filmé, et que le manque de budget est criant, on ne peut s’empêcher d’éprouver quelque sympathie pour le film, tant on ressent aisément l’amour apporté par le trio de réalisateurs à l’ensemble du projet. Un soin particulier a également été apporté à la bande originale et ses sons électroniques, qui y sont pour beaucoup dans l’ambiance 80′.
Les effets spéciaux sont volontairement cheap, on y retrouve le gore bien spécifique des nanars ce qui apporte sans aucun doute une touche d’humour au film. Humour d’ailleurs renforcé via le personnage d’Apple, complètement exubérante. Les acteurs (sans être exceptionnels) sont plutôt à leur place, avec un petit plus pour The Kid Munro Chambers, Laurence Leboeuf en Apple et Michael Ironside en Zeus. Et cela tombe bien, ce sont les rôles principaux.
Là où finalement Turbo Kid s’en sort le mieux, c’est qu’il parvient à nous proposer un film rempli de références, sans pour autant tomber dans l’excès de clichés. Le tout est remarquablement bien dosé, et c’est sans doutes grâce au scénario, bien plus efficace et profond qu’il n’y parait au premier abord.
S’il ne plaira pas forcément à tout le monde (ce n’est pas forcément son but il préfèrera s’adresser aux fans du genre), il laissera néanmoins la porte ouverte aux curieux avides de découvrir un véritable OFNI made in 2015.
CaptainSmoke lui attribue la note de :
En bref
Alternant sans-cesse les passages nanardesques et les bonnes idées, Turbo Kid est un film sympathique, véritable hommage à l’époque faste de la post-apo 80′.
j’aime bien turbo alors c’est poursas que je vous laisse un commentairemerci beaucoups.