C’était un des événements de cette 14e édition du Festival Lumière, la présentation en avant première de la nouvelle série de Nicolas Winding Refn (Drive, Valhalla Rising, Bronson, Pusher, Only God Forgives…). Prévue cette fin d’année sur Netflix (mais sans date précise), j’ai pu découvrir les 6 épisodes et vous en parler aujourd’hui.
Difficile de savoir vraiment de quoi parle Copenhagen Cowboy. On pourrait réduire cela à quelque chose de simple comme : les aventures de la jeune Miu au sein de la pègre de Copenhague. Mais c’est plus que ça. Résolument féministe, la série de Nicolas Winding Refn dépeint tous les hommes comme menteurs, voleurs, violents, violeurs ou encore tueurs. Quel programme !
Ce qui frappe dès la première demi-heure, c’est que l’on sait que l’on va regarder 6h d’une série qui pourrait exister en moyen métrage de 30 minutes. Beaucoup ont quitté la salle tant la série ne passionne pas. Oui le travail de NWR divise (et encore, pas toujours vu le succès de Drive), mais ce n’est pas une raison valable pour créer ces longueurs et lenteurs inutiles. Chaque personnage met environ 10 secondes à répondre à chaque ligne de dialogue, ou même à engager une action quelle qu’elle soit. Pire, le personnage de Miu (qui doit avoir 10 lignes de dialogue en 6h) est baladé de gangs en gangs sans réel fil conducteur dans ce qui ressemble plus à un enchainement de scénettes déconnectées qu’autre chose. Ce grand n’importe quoi finira même avec un caméo que je vous laisserai découvrir et qui a rendu la salle hilare tant cela transpire le : je ne sais pas comment conclure mon récit donc voilà !
Visuellement Copenhagen Cowboy est exactement comme vous l’imaginez, à l’instar de sa précédente série Too Old to Die Young ou de ses films The Neon Demon et Only God Forgives. Certains rares plans son magnifiques (curieusement ceux qui n’utilisent pas une lumière néon bleue, rouge ou tamisée…) tandis que d’autres commencent à faire franchement réchauffés. En réalité, vous ne découvrirez rien de nouveau du travail de NWR avec Copenhagen Cowboy, même si on pourra y retrouver des tentatives de singer du David Lynch dans ce qu’il fait de plus mauvais. Si les seconds rôles sont plutôt convaincants, difficile de parler du rôle principal de Miu (Angela Bundalovic) tant la vacuité de l’essence de son personnage la handicape.
Véritablement inquiétant pour la suite, je commence à considérer NWR comme un réalisateur nombriliste à éviter tant le cliché du « lumière néon, personnage mutique et gangs » s’applique une nouvelle fois ici.
CaptainSmoke lui attribue la note de :
En bref
Complètement hermétique à l’exercice de style que nous propose Nicolas Winding Refn, je ne peux malheureusement pas conseiller cette série sauf pour enclencher une solide sieste.